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CHAPELIER FOU pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 22 mars 2012
 

Invisible
(Ici d’ailleurs … – Differ-Ant – 2012)
Durée 51’05 – 9 Titres

http://www.chapelierfou.com

C’est d’une manière un peu surprenante que Louis Warynski alias Chapelier Fou s’est fait remarquer, en enchaînant pas moins de trois maxis mais aussi un album et en emmenant sa musique aux quatre coins de la planète pour se produire en Europe mais aussi en Australie, en Chine, au Canada et au Mexique et bien plus loin encore afin d’y distiller non seulement ses rythmes électroniques mais aussi ses instrumentations plus organiques. Devenu un incontournable des festivals, l’artiste n’en a pas pour autant pris la grosse tête et c’est en recherchant toujours plus d’expérimentations et toujours plus de sensualité qu’il a abordé le successeur de « 613 », un album qu’il a tout naturellement voulu « Invisible » mais surtout pas inodore, certain que c’est par la conquête des sens de son public qu’il parviendrait à monter encore un peu plus haut dans son cœur et dans son esprit.

Toujours aussi déconcertant et en même temps tellement attachant, Chapelier Fou nous replonge une nouvelle fois dans un univers imaginaire où les synthés vintage répondent aux instrumentations traditionnelles et où de temps à autres apparaissent quelques invités comme Gérald Kurdian de This Is The Hello Monster qui vient poser sa voix sur « Vessel Arches » ou encore Matt Elliott qui en fait de même sur le morceau de clôture de l’ouvrage, « Moth. Flame », rendant le résultat un peu plus facile d’accès grâce à l’apport plutôt bienvenu du chant, aussi surprenant soit-il. Empreint d’une forme de mélancolie qui devient rapidement prenante, « Invisible » atteint par moment des sommets dans le genre avec des pièces un peu longues comme en particulier « Cyclope & Othello » mais aussi comme « Fritz Lang » ou « P Magister » et ce ne sont pas les parties de guitare mais aussi et surtout de violon qui viendront changer le cours des choses, même si elles apportent forcément une autre fraîcheur que celle liée à l’utilisation récurrente de la MAO. Encore et toujours dans une sorte de perpétuel mouvement, Chapelier Fou avance dans la direction qu’il s’est lui-même fixée, laissant libre cours à son sens inné de l’improvisation mais n’en oubliant pas pour autant de mener sa barque de façon avisée pour être certain qu’elle soit visible par le plus grand nombre. Le succès tient souvent à peu de choses et c’est en mettant un maximum de cartes dans son jeu que Louis Warynski va à chaque fois à sa rencontre. Pas bête !