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Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 18 mars 2012
 

Namekuji
(Signature – Harmonia Mundi – 2012) 
Durée 59’40 – 14 Titres

http://www.myspace.com/himikopaganotti

Ils se sont rencontrés en 2001 alors qu’ils faisaient partie de Magma et c’est en prolongeant leur relation bien au-delà de la scène que la chanteuse Himiko Paganotti et le claviériste Emmanuel Borghi ont tissé des liens solides, quittant le groupe de Christian Vander en 2008 et commençant à avancer dans leur propre direction … La rencontre avec le songwriter John Trap leur ouvrira bientôt de nouveaux horizons et c’est à ses côtés que le binôme formera SluG et sortira un premier album en 2009, s’attirant les louanges de la critique qui citera en vrac à titre de comparaison Kate Bush, Portishead ou encore Tim Burton … Remarqué par Bruno Lefort du label Signature, le groupe rejoint par Antoine Paganotti à la batterie et Bernard Paganotti à la basse enregistrera son nouvel effort au cœur même de la Maison de la Radio dans des conditions forcément idéales et revient aujourd’hui avec un deuxième opus, « Namekuji », qui ressemble un peu à une histoire de famille !

Un peu plus d’un semestre de travail auront suffi à mettre en valeur une voix parmi les plus exceptionnelles autour de mélodies travaillées avec un soin tout particulier pour que rien ne dénote de l’harmonie générale. Toujours minutieusement pensé mais jamais lisse dans sa réalisation, « Namekuji » multiplie les plaisirs et passe allègrement de la soul à la pop, du gospel au jazz voire même parfois du rock à la house sans jamais se prendre les pieds dans le tapis, l’équilibre étant non seulement parfait mais aussi particulièrement attractif puisque de « Frame By Frame » à « I Wanna Watch The Sea », de « Backlight » à « Before The Ending » ou encore de « Are You Ready To Jump With Me » à « Two Hours In The Stars », tout n’est qu’une succession de prouesses lyriques et de créations musicales de très haut vol. Parvenu à se hisser à un niveau particulièrement impressionnant, SLuG n’a désormais d’autre envie que d’aller en découdre avec la scène, un exercice qui nous dévoilera une nouvelle formation puisque appelé par d’autres projets, John Trap a cédé sa place à la chanteuse et guitariste Constance Amiot qui tentera de rétablir un semblant de parité hommes / femmes au sein d’un groupe qui force le respect par son talent. Un must !