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LIGHTNIN’ GUY pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 18 mars 2012
 

Lightnin’ Guy plays Hound Dog Taylor live !
(Dixiefrog – Harmonia Mundi – 2012) 
Durée 48’54 – 11 Titres
 
http://www.lightninguy.com
http://www.bluesweb.com

Véritable expert de la guitare slide, Lightnin’ Guy est un jeune musicien belge qui a commencé à jouer dès son plus jeune âge sur des instruments qu’il fabriquait lui-même mais aussi à travailler sa voix en participant à la chorale paroissiale … Après s’être offert sa première vraie guitare et son premier harmonica pour ses 16 ans, c’est grâce aux disques du père d’un ami qu’il découvrira le blues, créant son premier groupe, adoptant déjà son nom de scène et faisant quelques rencontres déterminantes, à commencer par Marino Noppe, le guitariste du Maxwell Street Bluesband, qui deviendra rapidement son mentor et avec qui il partira en tournée en Europe mais aussi aux USA. Sideman pour Hash Brown ou encore Roscoe Chenier, Lightnin’ Guy retiendra systématiquement tous les enseignement venus de l’écoute des Fred McDowell, Elmore James, et autres Bukka White mais aussi des contemporains comme Ben Harper et John Butler et c’est à la manière d’un hommage que ce musicien qui donne une centaine de concerts par an dans tout le Nord de l’Europe a enregistré cet album live tout naturellement dédié au répertoire de Hound Dog Taylor !

Deux guitares, une batterie et beaucoup d’énergie, c’est en jouant le plus naturellement possible et avec beaucoup d’efficacité que Lightnin’ Guy transporte son blues de la scène jusque vers le public, faisant abstraction de la basse pour mieux en appeler à la guitare rythmique de son complice et laissant son bottleneck courir au mieux sur le manche de ses Eastwood pour leur faire pousser des cris de douleur mais aussi de plaisir, apanage des guitaristes virtuoses capables de reproduire le son de leurs très vieux modèles. Neuf titres empruntés à Hound Dog Taylor, deux de plus puisés chez Elmore James, Lightnin’ Guy n’a plus dès lors qu’à laisser le talent parler et le feeling s’installer, les « Take Five », « She’s Gone », « Roll Your Money Maker », « Let’s Get Funky » et « Wild About You Baby » se montrant redoutables d’efficacité avec leur son un peu poisseux, même sans l’adjonction du sixième doigt dont le modèle original était affublé, et nous transportant entre blues et rock sur un ton totalement débridé au beau milieu d’une discographie qui a contribué à faire les belles heures du milieu du siècle dernier. La quarantaine à peine en ligne de mire et l’existence nettement moins dépravée que celle de ses modèles, Lightnin’ Guy fait figure de candidat solide pour assurer le renouveau du blues européen. Qu’on se le dise !