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ROB TOGNONI pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 17 mars 2012
 

Energy Red
(Dixiefrog – Harmonia Mundi – 2012) 
Durée 54’13 – 13 Titres
 
http://www.robtognoni.com
http://www.bluesyou.com

Pas la peine d’aller chercher midi à quatorze heures, ce guitariste à la dextérité phénoménale est originaire du pays où l’on trouve non seulement les fameux frangins Young mais aussi les kangourous, rien de bien surprenant dès lors que ce diable de Tasmanie nous distille un blues rock bondissant et dopé aux amphétamines comme on l’aime là bas, mais aussi ici ! Disciple de BB King, Jimi Hendrix et Tony Joe White, découvert par son compatriote Dave Hole, Rob Tognoni a longtemps fait les belles heures du label Provogue avant de rejoindre l’écurie Dixiefrog pour y asséner avec encore plus de vigueur et toujours autant de foi son cocktail de classic rock et de blues soigneusement dosé. Frank Lennartz à la basse et Mirko Kirck à la batterie pour fignoler les choses, quelques guests aux percus, claviers ou didgeridoos pour emmener le tout encore plus loin, du rock à l’ancienne avec des couleurs nouvelles pour brouiller les pistes … Avec « Energy Red », vous êtes certains de ne pas trouver facilement le sommeil !

Concentré d’énergie brute, Rob Tognoni est un virtuose, mais un virtuose puissant et inspiré qui se laisse aller à faire entrer des influences tribales et des cachets hip hop dans des morceaux où le blues rock des plus classiques et le rock des plus musclés est le reste du temps à l’honneur. Quand les Stones croisent AC/DC dans un club de Beale Street, ça peut donner quelque chose dans le genre des treize titres que l’Australien nous propose, des morceaux parmi lesquels les compositions sont majoritaires, bon sang ne saurait mentir, mais où l’on remarque aussi des covers pas piquées des vers comme le « Can’t You See » du Marshal Tucker Band , le « I Remember When I Was Young » de Chain et le « As Tears Go By » des cailloux roulants. Porté par un son exceptionnellement riche et animé d’une réelle envie de donner le meilleur de lui-même dans des registres qui vont du bon gros boogie qui dépote jusqu’à la blues ballad avec entre les deux une pointe de southern rock et une autre de blues, Rob Tognoni s’éclate autant à force d’arpèges délicats que de riffs inventifs et de soli dévastateurs et nous claque en pleine face ses « Boogie Don’t Need No Rest », « Someone To Love Me » ou « Queensland Heat » pour mieux finir sur un délire aussi ultime qu’improbable, « I Wanna Play An Iggy Pop Record Today », qui requinque même les plus usés et qui invite à y retourner au plus vite. Le mieux avec ce genre d’album, c’est de commencer par l’écouter pour ne plus le quitter ensuite !