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MALTED MILK pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 14 mars 2012
 

Get some
(Dixiefrog – Harmonia Mundi – 2012) 
Durée 44’46 – 10 Titres 

http://www.malted-milk.com
http://www.bluesweb.com

C’est en suivant sa propre inspiration que Malted Milk a su évoluer et gagner en consistance au fil des années et si l’histoire a commencé en un duo de delta blues acoustique pour devenir un quintet de Chicago blues avant de finir par virer ouvertement et de manière on ne peut plus claire à la soul, c’est sans jamais renier ni son passé ni ses origines qu’Arnaud Fradin aura toujours mené sa barque, offrant au combo une nouvelle formule en 2010 avec une moitié de Malted Milk et une moitié de Spoonful et l’emmenant non seulement en studio mais aussi à la scène pour une tournée de soixante dix dates. Revenus en 2011 avec quatre titres couchés sur un maxi, le frontman et ses complices, Yann Cuyeu à la guitare, Igor Pichon à la basse, Nicolas Mary aux claviers, Gilles Delagrange à la batterie, Sylvain Fétis au sax, Franck Bougier à la trompette et Vincent Aubert au trombone mais aussi quelques guests vocaux ont cette fois confirmé en plantant dans un terreau particulièrement fertile pas moins de dix graines appelées à pousser jusque très haut en direction du meilleur de la soul !

La guitare brandie comme un étendard et la voix luxueuse au possible, les claviers et les cuivres omniprésents, Malted Milk est indiscutablement ce qui est arrivé de mieux à la jeune scène blues et rhythm’n’blues depuis des années et c’est fort de ce statut envié de fer de lance que le groupe s’installe tout naturellement dans le sillage des meilleures formations américaines, trouvant non seulement son propre style mais aussi et surtout son propre son, sorte de croisement des plus intéressants entre les relents oldies de chez Stax et les accents charmeurs d’une nouvelle vague empreinte parfois d’une certaine french touch. La patte classieuse de Karl W. Davies transparaît de temps à autres au détour des compositions et c’est à la force de ses « Hope She Believes In Me », « Sweet Baby », « Soul Of A Woman » et autres « Brand New Man » que Malted Milk s’inscrit comme le très digne descendant d’un Al Green, d’un Ike Turner ou d’un Johnny Guitar Watson mais aussi comme l’égal d’un Eli Paperboy Reed, d’un Raphael Saadiq ou plus largement de toute la vague nu soul issue de la Motown depuis la fin des années 90 … Séduisant sur album, irrésistible à la scène, Malted Milk est définitivement le groupe que le monde entier risque très vite de nous envier, voire de nous subtiliser si le public français ne se montre pas capable de l’apprécier à sa juste valeur. Attention, talent !