|
Ecrit par Fred Delforge |
|
|
|
mercredi, 14 mars 2012
La fabrique
(Volvox Music – 2012)
Durée 32’54 – 12 Titres http://www.maudlubeck.com 
Elle a été auteur et compositeur pour le cinéma et pour la publicité avant de devenir elle-même interprète, s’installant un jour au piano pour y chanter ses chansons pleines d’une poésie particulièrement luxueuse et apportant par la même occasion une grande bouffée d’air frais à la pop anglo-saxonne faite à la mode de chez nous. Pour Maud Lübeck, l’important n’est pas tant de faire compliqué mais surtout de faire de son mieux pour que les chansons qu’elle crée et qu’elle enregistre sonnent vrai, sonnent juste … Alors forcément, on comparera les titres sortis de « La fabrique » à ce que la génération seventies était capable de faire de mieux, le résultat entraînant naturellement l’auditeur sur les pas de Françoise Hardy ou même de Jane Birkin, l’accent so british en moins, avec une voix toujours aussi fluide et délicate mais aussi avec des textes pleins d’harmonies, pleins de mélancolie, mais sans jamais aucune nostalgie. Vintage dans la manière de créer, moderne dans la manière de réaliser, Maud Lübeck a réussi à s’associer la collaboration des musiciens d’Exsonvaldes et les chœurs d’Anything Maria et d’Oschen pour en arriver à un album enregistré sous la forme de petits tableaux complémentaires et réalisé dans l’intimité de son home studio puis mixé de fort belle manière par Alexandre Firla, le résultat se parant d’un petit côté cabaret pas désagréable du tout et offrant à des titres comme « Le parapluie », « Le pull lover », « La balançoire » ou « La route » un coté universel tellement fort que l’on jurerait que ces morceaux ont été créés il y a plusieurs décennies et qu’ils ont déjà contribué à écrire les plus belles heures du music hall. Parvenue à offrir au public une musique qui ne s’embarrasse d’aucune considération d’age ou de temps, Maud Lübeck assure à « La fabrique » une solidité à toute épreuve, tant et si bien que l’on devine déjà qu’elle résistera sans la moindre mal à la crise. Dans les bacs à la mi-avril … |
