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NADJ pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 12 mars 2012
 

L’œuvre au noir
(Booster - PIAS – 2012) 
Durée 49’40 – 13 Titres 

http://www.nadj.fr

Elle a commencé comme beaucoup par un cursus musical classique alors qu’elle n’avait que cinq ans mais c’est en se mettant seule à la guitare à l’adolescence que Nadj trouvera l’idée d’écrire sa première chanson, se retrouvant pour ses vingt ans à tourner avec des pointures comme Arno, Brigitte Fontaine, Dominique A … La suite de son aventure est faite de hauts et de bas, de labels frileux et de crise du disque, tant et si bien que la jeune femme se retrouvera longtemps dans l’impossibilité de faire avancer sa carrière comme elle l’entendait jusqu’à ce qu’après quelques procès gagnés elle finisse par enfin pouvoir se permettre de repartir du bon pied en enregistrant « L’œuvre au noir », un album résolument orienté vers le rock dans lequel elle peut librement laisser éclater non seulement sa colère mais aussi et surtout son talent. Et ce n’est là que la première étape si l’on en croit Nadj !

Au jeu étrange auquel elle a fait l’effort de se livrer en studio, Nadj a forcément fini par ressortir gagnante et c’est une collection d’ambiances étranges mais particulièrement attachantes qu’elle nous dévoile dans « L’œuvre au noir », laissant sa voix et ses influences errer entre Bjork, Calexico, Janis Joplin ou encore les Smashing Pumpkins pour en revenir avec des frappes de batterie épurées, des guitares qui conjuguent ingénieusement la mélodie et la mélancolie, un chant qui se fait tantôt puissant et convaincu, tantôt plus délicat et en même temps plus dubitatif. Du courroux inhérent au rock jusqu’aux incantations plus folk, c’est en se faisant apprentie sorcière que Nadj mélange les essences, associe les couleurs pour en ressortir avec un album à dominance sombre mais toujours avec à l’esprit une vision positive des choses. Si l’on en passe de façon notoire par des « Black Wedding », « He Falls » et autres « Ride The Dragon », on croise aussi de temps en temps des titres comme « La fin de la route », « Good Daughter » ou « Retrouvailles », l’ouvrage y gagnant forcément en diversité et en force grâce à une combinaison particulièrement ingénieuse de polarités pourtant pas forcément compatibles sur le papier. On en redemande dès la fin de la ghost track !