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ANDRE BALZER pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 11 mars 2012
 

Entre l’alpha & l’oméga (opus I)
(Musea – 2011) 
Durée 54’23 – 19 Titres 

http://www.musearecords.com

Transfuge d’Atoll, glorieux combo de rock progressif des années 70 qui évoluait alors aux côtés d’Ange et de Mona Lisa mais aussi dans le sillage lointain de Téléphone et de Trust, le chanteur André Balzer avait quasiment disparu de la scène depuis son départ du groupe mais le public de l’époque n’avait pas pour autant oublié le côté théâtral d’un artiste certes moins célèbre que Christian Décamps mais tout aussi inspiré ou presque pour ce qui est de créer des chansons pleines d’odeurs, de saveurs, de couleurs … Et contre toute attente, en 2011, c’est tel un jack in the box que l’auteur, compositeur et multi-instrumentiste réapparaissait sur un album produit avec Raoul Leininger, son successeur au sein d’Atoll, mais publié sous son nom seul, un ouvrage sur lequel on ne compte plus les musiciens invités tant ils sont nombreux mais sur lequel on remarque quand même les chœurs de Caroline Crozat qui a écrit quelques-unes unes des pages de la dernière décennie au sein d’Ange. « Entre l’alpha et l’oméga (opus I) » promet donc quelques allers et retours jusque dans les seventies …

Construit comme un concept album qui serait partagé entre neuf narrations et une dizaine de chansons rock progressives, on ne se refait pas, cet album marque le retour aux affaires d’un chanteur qui n’a rien perdu de sa superbe pour ce qui est de créer de véritables saynètes dans lesquelles on se sent directement propulsé. Intercalé avec un certain talent entre « L’Araignée-Mal » et « Par les Fils de Mandrin », « Entre l’alpha et l’oméga (opus I) » est en quelque sorte le trait d’union imaginaire entre les deux monstres sacrés du prog de l’époque, l’album que les fans de l’un et de l’autre n’auraient jamais osé imaginer à l’époque tant il sait associer les forces des deux groupes pour en arriver à quelque chose qui se veut à la fois surprenant, un peu dérangeant, mais aussi et surtout particulièrement attirant. On se laissera donc entraîner sans trop de résistance dans une histoire construite entre un « Petit peuple » et une « Insoumise », entre « La valse des dames » et « Beyrouth », entre « Lundi 5 au soir » et « Nirvana », tendant l’oreille au détour d’une rime un peu dure ou se laissant aller à vibrer au son d’une guitare, d’un violon, d’un cor ou même d’un accordéon … Si le corps et la voix ont quelque peu changé au fil des presque quarante dernières années, l’âme progressiste et l’esprit progressif d’André Balzer sont restés les mêmes. Nostalgiques du prog d’antan, cet album est indiscutablement celui qu’il vous faut !