jeudi, 08 mars 2012
Devil’s Train (Ear Music – Edel – 2012) Durée 41’17 – 12 Titres http://www.devilstrain.com 
Quand on compte au sein du même groupe pas moins de deux anciens membres de Stratovarius mais aussi le chanteur R.D. Liapakis de Mystic Prophecy, il n’y a pas grande surprise à voir son premier album signé sur un des labels qui a accompagné le gratin de la scène heavy vers les bacs avec à son catalogue des pointures comme Status Quo, Europe, Deep Purple ou encore Kamelot … C’est donc chez Ear Music / Edel que l’on retrouve tout naturellement Devil’s Train et c’est porté par les guitares de Laki Razagas, la basse de Jari Kainulainen et la batterie de Jörg Michael que le quartet y va de sa rondelle éponyme bien décidée à accrocher les wagons de tout ce que la planète rock compte d’amateurs derrière sa puissante et diabolique locomotive estampillée comme il se doit du sceau indélébile du malin … A l’heure où l’Europe voit ses triples A tomber l’un après l’autre, Devil’s Train porte haut et fort le flambeau de son triple six ! Ils font du rock comme on le faisait déjà il y a une quarantaine d’années, en mettant dedans une tonne de guitares, une rythmique plombée qui fonctionne au boogie et qui se nourrit de grosses saturations et enfin une voix délicieusement rocailleuse qui s’installe très naturellement entre le rock 70’s et le stoner rock. A partir de là, la messe est dite, mais ce qui séduit le plus, c’est que Devil’s Train ne se contente pas d’expédients pour célébrer son office et que c’est sous la houlette d’un vocaliste des plus inspirés que le quartet balance sans la moindre retenue des sermons diaboliques dans le genre de « Roll The Dice », « Sweet Devil’s Kiss », « Room 66/64 » ou encore « Yellow Blaze ». Sortie dans les années 80, cette rondelle sulfureuse à souhait aurait à n’en point douter fait un carton de tous les diables auprès des métalleux de l’époque, arrivée avec près de trente années de retard sur le mouvement, elle n’en reste pas moins capable de réveiller les ardeurs des plus verts en même temps qu’elle comblera bien évidemment les desiderata les plus fous de ceux qui, immuablement, sont restés fidèles à la musique de leur jeunesse et quelque peu nostalgiques de leur période Spandex, cheveux longs, veste à patchs et ceinture à clous … Ca continue à chauffer dans les chaumières ! |