Ecrit par Fred Delforge |
|
|
samedi, 03 mars 2012
The black tree (Volvox Music – 2012) Durée 40’04 – 11 Titres http://www.edwardbarrow-music.com Ne vous fiez pas à son nom qui semble tout droit sorti d’une saga policière étasunienne, Edward Barrow est un artiste tout ce qu’il y a de plus parisien qui doit son nom à consonance anglo-saxonne à son père d’origine anglaise … Auteur, compositeur et interprète, l’artiste aura passé son enfance entre les disque de Marianne Faithful et ceux de Simon And Garfunkel et c’est aujourd’hui au son du piano qu’il retranscrit une sensibilité à fleur de peau qui a su se teinter de l’héritage de grands noms comme Elvis Presley et Johnny Cash mais aussi de l’influence de Nick Cave et d’Andrew Bird. Doté d’une voix de crooner légèrement androgyne et d’une sensibilité à fleur de peau, Edward Barrow cultive naturellement la délicatesse et la sensualité et entraîne celui qui ose le suivre vers des contrées inaccessibles en apparence mais tellement évidentes une fois qu’on les découvre que l’on se demande pourquoi personne n’avait jamais pensé à nous les dévoiler auparavant. Au royaume de la pop mélodique éthérée, le musicien est parvenu à franchir une étape ou deux de plus que tout ce qui avait été essayé avant qu’il n’y pénètre et c’est à force de morceaux vaporeux et séduisants comme « Knife & Gun », « Life Is Beautiful », « I See You When He Smiles » ou encore « Every Day Spent Together Is A Perfect Day » qu’Edward Barrow nous transporte très naturellement en direction du beau absolu, d’une forme d’aboutissement artistique qui se situerait à la croisée improbable de la cold wave et de la méditation. Le nez dans le vent et les yeux dans les nuages, on se prend à regarder fixement vers le haut, histoire peut être de découvrir ce qui peut bien se cacher au sommet d’un « Black Tree » tellement attirant que l’on ne peut s’empêcher de grimper encore et encore jusqu’à en atteindre le faîte, quitte à ce qu’il plie un peu sous le poids qu’on lui impose … Un album à conserver précieusement près de soi de peur qu’on ne vous le vole ! |