vendredi, 02 mars 2012
Les cités d’émeraude
(L’Autre Distribution – 2012)
Durée 54’54 – 18 Titres http://www.syrano.net 
Trois albums très complémentaires et deux projets destinés au jeune public, plus de six centaines de concerts entre la France et l’international, il était temps pour Syrano de se ressourcer non pas en délaissant la musique mais en allant tout autour du monde chercher d’autres inspirations dans lesquelles planter sa plume où l’on sent toujours ce même mélange d’engagement et de tendresse … Du Brésil à Madagascar, des USA en Chine et de Tunisie en Arménie, l’artiste a ainsi rencontré d’autres personnes, croisé d’autres musiciens et surtout enrichi un terreau artistique des plus fertiles duquel naît aujourd’hui non seulement un album mais aussi un livre, les deux adoptant le même nom, « Les cités d’émeraude ». Si le premier est à dominante acoustique et se pare de nombre d’invités locaux, célèbres ou non, le second est un carnet de route qui illustre au plus juste des chansons métissées, des créations multicolores et pleines d’odeurs subtiles ! Des rythmes syncopés et des déclamations teintées de hip hop, des chansons françaises dignes de Brassens et des rythmes exotiques où l’on croise un violon chinois, des rappeurs tunisiens ou encore Simon Mimoun de Debout Sur Le Zinc, c’est une série de cartes postales musicales que nous offre Syrano, une collection d’ambiances plus folles et plus séduisantes les unes que les autres qui n’en finit plus de parler à l’inconscient tout en éveillant la fibre voyageuse des plus nomades d’entre nous … Pékin, Porto Alegre, Yerevan, « Les cités d’émeraude » sont partout où il y a une âme et c’est de cette âme elle-même que Syrano se nourrit pour nous dévoiler des trésors où la sensualité se mélange à l’urgence, des morceaux comme « Break My Door », « Nos chemins se séparent », « Chambre 802 », « Mozika » ou encore « Without A Frame » remplis d’harmonies soignées et d’effets vocaux en tous genres. Parfois un peu décousu, mais quel voyage autour du monde ne le serait pas, l’album est le parfait road movie de deux ans d’une aventure chargée d’humanité et d’intensité. On aime ! |
