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SAGA & JEFFERSON RAY pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 12 mars 2012
 

La trace
(Luna Bella Production – 2011) 
Durée 55’31 – 12 Titres 

http://www.michelmichelis.com
http://www.facebook.com/sagablues 

Il est Français mais vit aux Etats Unis, est connu de l’état civil sous le nom de Michel Michelis mais se fait appeler Saga à la scène et a, outre les divers films dans lesquels il a été acteur, enregistré plusieurs albums dans différents registres puisque du jazz manouche à l’orgue de barbarie en passant par le cabaret et par le blues, il n’a cessé de multiplier les effets de style. Un temps accompagné par le No Name Blues, Saga remettait en 2011 les pendules à l’heure en s’offrant un nouvel album avec Jefferson Ray aux guitares et aux harmonicas et c’est bien décidés à venir le défendre dans l’hexagone que les deux hommes mais aussi le reste du groupe lui ont offert une production américaine des plus aboutie mais aussi, et c’est un peu plus surprenant, de véritables textes en Français qui inondent la platine d’une grosse bouffée de chaleur. Posée dans un équilibre parfait entre Johnny Cash, Alain Bashung et Tom Waits, « La trace » risque d’être difficile à effacer !

C’est en atteignant un niveau d’aboutissement exceptionnel que Saga & Jefferson Ray s’installent dans la pièce une fois le CD glissé dans la platine et c’est en distillant des notes gracieuses teintées de blues et de folk mais aussi de temps en temps d’une légère patte country qu’ils emmènent leur public exactement là où ils le souhaitent, grâce à une voix particulièrement éraillée et à des notes d’une sensualité infinie. Un harmonica qui chuinte, un orgue Hammond qui murmure, des chœurs soigneusement arrangés et une guitare qui trouve à chaque instant le ton juste, efficace en rythmique et aguicheuse en solo, c’est à un véritable festival que nous invite le groupe et c’est à grand renfort de morceaux qui vont du blues pur et dur à la chanson blues qu’il nous interpelle, des pièces comme « 101 South », « Le Voodoo Bar », « Et le temps », « Voyageurs sans retour » ou « 101 North » n’en finissant plus de créer une ambiance des plus luxueuses et d’interpeller des tympans forcément séduits par tant de belles choses. Jamais le blues français et le blues américain n’avaient été aussi bien réunis autour d’une seule et même envie de faire « Trace » commune …