mercredi, 22 février 2012
Iroko
(Autoproduction – 2011)
Durée 33’57 – 8 Titres
http://www.tfjass.fr
http://www.myspace.com/tfjass
 Trio parisien finaliste lors du Tremplin Blues sur Seine en 2009, TF Jass a toujours pris soin de peaufiner ses harmonies vocales mais aussi l’association guitare et percussions qui caractérise sa musique et ça fonctionne plutôt bien puisque son premier album paru en 2009 lui a ouvert les portes des clubs de la capitale, du Sunset au Baiser Salé, mais aussi de divers festivals comme Jazz à Versailles, Paris Ici et Demain ou encore le Festival de Guitare d’Issoudun. Remarqués en première partie de Bjorn Berge à La Clé des Champs, Stéphane Prézat au chant, son frère Fabien aux guitares et Zaoui Bendiaf aux percussions ont invité quelques amis comme Christophe Le Fischer au saxophone et Héloïse Junier aux voix pour mener à bien l’aventure d’un nouvel album enregistré et mixé par Matthieu Lechartier et Vincent Rouffiac à l’Audio Zero Studio … Des fondations blues et jazz mais aussi quelques styles dérivés, il y a de quoi se régaler dans cet « Iroko » arrivé dans les platines avec l’hiver !
Fort de sa musicalité poussée à l’extrême mais aussi d’une culture qui se laisse aller à partir vers la soul, le funk et même à l’occasion vers des accents orientaux, TF Jass installe des couleurs chaudes et accueillantes sur un ouvrage qui ose tourner les yeux délibérément vers la bossa et vers le jazz, un album empreint d’une véritable forme de luxe qui s’affirme dès les premières mesures de « Believers » et qui n’en finit plus ensuite de s’exprimer sur des morceaux acoustiques à la sensualité impressionnante. Les Caraïbes s’invitent parfois au détour d’un accord sur le début de l’album, tout comme le fait l’Inde un peu plus tard sur le final, et d’un « First Step » à un « Little Boy Blue » en passant par « Freefolet » et « Statue And I », c’est sur une palette de sonorités et d’arrangements particulièrement vaste que le groupe s’aventure avec un talent tellement évident que l’on ne peut qu’être en admiration devant un ouvrage plein d’une maturité qui fait plaisir à voir. La guitare part délicatement vers le slide, la voix se fait velours et les percussions enveloppent le tout pour en arriver au bout d’une grosse demi-heure à produire un effet qui ne laissera personne indifférent. Voilà un groupe qui sait sortir des sentiers battus et tracer sa propre voie, et de fort belle manière en plus !
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