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CLEMENCE SAVELLI pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 16 février 2012
 

Le cri
(Arte Viva – 2012) 
Durée 63’56 – 18 Titres 

http://www.clemencesavelli.com
http://www.vivaarte.fr/clemence

En six années passées au service de la chanson à textes, cette jeune artiste à la voix séduisante et au talent conséquent avait déjà donné près de cent cinquante récitals, joué dans les plus luxueuses salles intimistes de la capitale mais aussi de province, enregistré deux albums en studio et immortalisé un de ses spectacles sur un DVD live … De quoi se faire remarquer, d’autant plus que Clémence Savelli ne s’est pas arrêtée en si bon chemin et a même enregistré son troisième album et imaginé le spectacle qui l’accompagne, une double prestation pour laquelle elle a été rejointe par le violoncelliste Alexandre Perrony et par le pianiste Pascal Pistone qui a été à l’origine de tous les arrangements et qui a également pris la direction du Chœur de l’Université de Bordeaux 3 qui apparaît sur « Le cri ». De poésie populaire en chants raffinés, l’album est une invitation à l’errance intellectuelle … et musicale !  

Pour rester insensible à la voix et au talent d’interprétation de Clémence Savelli, il faudrait être un étrange animal au sang froid, un personnage au cœur de pierre incapable de s’émouvoir non seulement de textes finement ciselés mais aussi et surtout de sujets forts dans lesquels l’engagement et la passion pour l’autre sont impressionnants. De « Léon » et de ses allusions appuyées au traditionnel « Il était un petit homme » à « Jeanne », à « Adèle » ou à « Peter », on en passe par des portraits pleins de force qui n’estompent en rien des titres au moins aussi prenants, des chansons comme « L’odeur des dimanches », « Femme du siècle », « L’espoir » ou encore « Trois-huit » sur laquelle la voix de Raymond Savelli transperce littéralement la bande lors d’un extrait radiophonique poignant. Installée très ingénieusement entre les chansonnières d’antan et les nouvelles chanteuses françaises, Clémence Savelli parvient à se poser en une pirouette mais avec un très bel équilibre entre Edith Piaf, Jane Birkin, Jeanne Cherhal et Anaïs … C’est d’autant plus remarquable que le piano délicatement installé en soutien du chant ajoute encore un peu au côté solennel de l’enregistrement ! Un très bel album par une très grande artiste …