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YETI pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 17 février 2012
 

My Girl
(Autoproduction – 2012) 
Durée 22’16 – 5 Titres 

http://www.myspace.com/lesyetis

Douze années de bons et loyaux services, deux centaines de concerts et trois albums autoproduits n’auront pas réussi à venir à bout du Yeti qui rôde dans le Calvados en général et dans les environs de Caen en particulier et quand bien même ces pourfendeurs de fusion entre rock, punk et tribal ont récemment recruté une toute nouvelle chanteuse, Letty, c’est dans leur configuration d’origine qu’ils se sont fendus d’une nouvelle rondelle de cinq titres. Marc Chignon aux guitares et au chant, Stéphane Loiseleur aux guitares, Rodolphe Chognard à la basse, Farid Laakel à la batterie et Virginie Gayot à la flûte traversière et au chant ont ainsi mis en boite à la maison de nouvelles créations en compagnie de Fabrice Lafontaine et se sont offert dans la foulée un mastering aux fameux studios Abbey Road de Londres, histoire d’être certains que le résultat serait exceptionnel.

Entre engagement et second degré, entre accents bien rock et côtés plus festifs, entre puissance et finesse, Yeti y va de ses chansons bien ficelées qui s’inscrivent à la croisée des chemins entre Noir Désir et Eiffel et qui interpellent de façon très naturelle l’auditeur à force d’une association intelligente de riffs taillés au sécateur et de mélodies fouillées. Parti droit à l’essentiel, le groupe ne se pose pas de question inutile et attaque sans fausse modestie avec des compositions toujours bien équilibrées dans lesquelles ont sent toute la maturité et toute l’expérience d’un groupe qui cultive la distorsion avec une réelle intelligence mais qui n’hésite pas à lui dicter ses propres règles en lui imposant quand bon lui semble des breaks de flûte ou des parties de chant plus posées. Un poil d’humour ne saurait nuire et c’est tout naturellement en cédant à l’appel de sa propre inspiration que Yeti y va de ses titres qui décoiffent, qui surprennent ou qui séduisent, des morceaux comme « Les temps venus », « Sorcière », « Dieu lave plus blanc » et « Il paraît » qui vont toujours dans la même direction, même s’ils ne prennent pas forcément la même route, et qui à l’arrivé se retrouvent avec « My Girl » sur un tout petit bout de plastique des plus réjouissants. Respectant une logique implacable, Yeti n’en finit plus de progresser et d’affirmer son propre style avec le temps … Il serait temps maintenant que le public en prenne véritablement conscience !