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NATHALIE MANFRINO pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 16 février 2012
 

Méditations
(Decca – Universal – 2012) 
Durée 74’08 – 18 Titres 

http://www.nathaliemanfrino.fr

L’occasion de célébrer le centenaire de la disparition de Jules Massenet, compositeur français majeur de la seconde moitié du 18ème siècle et de la première décennie du 20ème, était trop belle pour que la soprano Nathalie Manfrino laisse passer sa chance … C’est donc forte du succès de « French Héroïnes » que la jeune diva s’est penchée une fois encore sur l’interprétation d’œuvres choisies parmi les plus célèbres mais aussi parmi les plus rares du compositeur et c’est en retrouvant Michel Plasson avec qui elle avait déjà collaboré cinq ans plus tôt qu’elle a procédé à ces enregistrements en tous points exceptionnels avec l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo. Garant des valeurs de l’école de chant française et d’une certaine forme de raffinement à laquelle Massenet était très attaché, le maestro est parvenu à faire de ces « Méditations » un pur chef d’œuvre, une tache d’autant plus aisée que Nathalie Manfrino voue depuis son plus jeune âge un culte tout particulier au créateur de « Manon », « Hérodiade », « Le Cid » et tant d’autres encore …

Parvenue à donner aux airs de Massenet une formidable impression de vie et de spontanéité, la soprano brille au travers de pièces trop souvent méconnues, de « Grisélidis » à « Esclarmonde », mais n’en renonce pas pour autant à faire resplendir dés compositions fameuses comme « Elégie », « Manon » ou « Thaïs », s’attardant même sur l’interprétation d’un inédit avec un « Ave Maria » composé sur la « Méditation de Thaïs ». En réussissant à recréer une atmosphère propice à la mise en valeur des morceaux de Massenet, Michel Plasson est arrivé à mettre Nathalie Manfrino dans des conditions optimales et c’est en une sorte de renaissance perpétuelle que la chanteuse laisse exploser son génie, quand bien même elle reprend  deux des morceaux qui figuraient déjà sur son précédent ouvrage et nombre de rôles qu’elle avait déjà inscrits à son répertoire. Dans une sorte de marche en avant perpétuelle, la chanteuse a ainsi pris soin de faire abstraction de tout ce qu’elle avait déjà fait jusqu’alors pour offrir au public une œuvre nouvelle et surtout unique. Une œuvre que les mélomanes retrouveront sur la scène du Théâtre des Champs Elysées fin mars pour une représentation exceptionnelle avec l’Orchestre National d’Ile de France dirigé par Richard Bonynge …