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BURNIN’ CHORDS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 14 février 2012
 

Border Blues
(Autoproduction – 2011) 
Durée 40’21 – 10 Titres 

http://www.myspace.com/burninkords

S’il donne régulièrement des concerts en formation plus étoffée au sein du Burnin’ Chords Trio dans lequel son chant et ses guitares sont rehaussées de la basse de Laurent Basso et de la batterie de Jimmy Chambert, Bruno Renouf n’en oublie pas pour autant le plaisir de se produire seul et en acoustique avec pour unique accompagnement une guitare ou mieux, un dobro duquel il tire des sons roots du plus bel effet. Grand amateur de blues devant l’éternel, c’est toujours sous le nom de Burnin’ Chords que Bruno délivre ses accords brûlants et s’il se plait à revisiter à sa propre manière le répertoire des Robert Johnson, Sonny Boy Williamson et autres Muddy Waters, il n’hésite pas non plus à regarder du côté du rock ou de la folk en piochant aussi bien dans les œuvres de Johnny Winter que dans celles de Bob Dylan … Un morceau original en prime pour donner un titre à l’effort et nous voilà plongés en plein « Border Blues » ! 

C’est à l’envie et à l’énergie que Bruno Renouf fonctionne et une fois que son moteur est convenablement alimenté, il devient particulièrement difficile d’arrêter une machine qui ronronne comme une bonne vieille Cadillac et qui trace la route au milieu des grands espaces, atteignant son rythme de croisière dès l’entrée de « Tobacco Road » et ne le laissant plus retomber au fur et à mesure qu’arrivent les « I Can’t Be Satisfied », « She Caught The Katy », « Last Fair Deal Gone Down » ou « Shooting Star » qui agrémentent le paysage de façon à ce que le voyageur se s’ennuie jamais. Virtuose de la six-cordes, expert dans l’art délicat des douze mesures, Mister Burnin’ Chords n’en reste pas moins un chanteur d’un niveau plus qu’honorable qui se frotte à la langue de B.B.King avec un bon gros accent frenchy mais qui s’en sort au bout du compte plutôt bien avec une musique qui lui colle aux bottes et avec des guitares qui partent de temps en temps flirter avec la fée électricité histoire de glisser un peu de rock dans un ouvrage qui n’en attendait pas moins. Un peu longue à se laisser capturer, la piste cachée en toute fin d’album réjouira les fans du plus formidable des guitaristes albinos puisque c’est sur un fort sympathique « Johnny Guitar » que Bruno Renouf referme la porte d’un « Border Blues » qui ne manque pas de bonnes choses à proposer aux amateurs de blues au sens large du terme. Qu’on se le dise !