lundi, 13 février 2012
Deeper in the well
(Dixiefrog – Harmonia Mundi – 2012)
Durée 50’44 – 13 Titres http://www.ericbibb.com
http://www.bluesweb.com 
L’histoire et la carrière musicale d’Eric Bibb sont ponctuées de rencontres passionnantes et c’est une fois encore d’une de ces rencontres qu’est né ce nouveau projet d’album, lorsque le New Yorkais d’origine s’est retrouvé sur un plateau de télévision de la BBC en pleine campagne écossaise avec à ses côtés Dirk Powell … La suite n’en est que plus naturelle, après avoir joué ensemble, les deux musiciens on décidé de mener à terme l’idée d’un enregistrement en Louisiane qui trottait depuis un moment dans la tête d’Eric Bibb et de son tourneur américain, Matt Greenhill. Armé de sa panoplie de guitares et de quelques nouvelles chansons, ce véritable porte-parole mondial du folk blues s’est donc retrouvé au Cypress House de Pont-Breaux en compagnie du maître des lieux et de ses instruments en tous genres mais aussi de l’harmoniciste Grant Dermody, du violoniste Cedric Watson, du percussionniste Danny DeVillier, de la joueuse de triangle cajun Christine Balfa et de quelques invités spéciaux comme Jerry Douglas, Michael Jerome Browne ou Michel Pepin. Rien de tel pour mener à bon port un album en forme d’hommage à la région en général et au bayou en particulier, un ouvrage qui n’utilise pas forcément les formats artistiques du cru mais qui parvient à en capter l’énergie et le feeling ! Habitué des voyages et passionné de tout ce qu’il y croise et y découvre, Eric Bibb est un de ces amoureux des traditions qui n’hésite pas pour autant à bousculer les choses pour les arranger à sa propre façon et pour leur apporter une pointe de modernisme … C’est donc une fois encore à ce jeu délicat qu’il se livre en panachant ses propres morceaux originaux de reprises de vieux standards passés d’age comme « Sinner Man » ou Boll Weevil » mais aussi de covers de Taj Mahal comme « Every Wind In The River », d’Harrison Kennedy avec « Could Be You, Could Be Me » ou même de Bob Dylan pour un superbe « The Times They Are A Changin’ ». La voix d’Eric Bibb reste fidèle à elle-même, délicate et d’une régularité de ton irréprochable, sa guitare est comme toujours une source permanente d’émerveillement au point que l’on pourrait presque affirmer que « Deeper In The Well » n’est qu’un album de plus à ajouter à la déjà belle discographie du musicien si ne venaient le rehausser d’une pointe de génie violons, banjos, accordéons, harmonicas et mandolines, tous réunis autour d’une seule et même envie, celle d’emmener toutes ces nouvelles chansons vers une autre dimension, vers des sphères insoupçonnées que l’on atteint au gré des « Bayou Belle », des « In My Time » ou des « Movin’ Up ». En parvenant à canaliser très judicieusement l’âme de l’endroit et le talent des artistes mais aussi à faire de la somme des cultures individuelles de chacun une création unique et homogène, Eric Bibb nous rappelle qu’il est un véritable orfèvre de la mélodie … A découvrir dès le 21 février ! |
