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BLUES POWER BAND pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 06 février 2012
 

Dark Room
(Dixiefrog – Harmonia Mundi – 2012) 
Durée 52’56 – 12 Titres

http://www.bluespower-band.com
http://www.bluesweb.com

Après avoir pris son temps pour composer des titres en béton armé et avoir laissé exploser son talent au su et au vu de tous en 2007 avec l’excellentissime album « Shoot Shoot ! Don’t Talk ! », Blues Power Band n’a jamais arrêté de cultiver dans un formidable jardin secret la dualité qui est la sienne depuis le début, une part de Blues, une autre de Power, la réunion des deux contribuant à donner encore plus de force à un véritable Band ! Un opéra blues rock, « Zee », sorti deux années plus tard, finira d’installer les Beep’s dans la cour des grands et c’est en live, le terrain de prédilection de ces grands fauves nourris au rock qui en rapporteront même un double CD/DVD, que le groupe se fera définitivement reconnaître, brillant autant en Chine qu’au Québec et mettant tout ce que l’hexagone compte de salles et de festivals à feu et à sang avec les guitares complémentaires et introspectives de Régis ‘Pappygratteux’ Lavisse et Pascal Guégan, avec la rythmique irréprochable de Nicolas Paulin (basse) et Olivier ‘Bathus’ Picard (batterie), avec la voix de crooner d’Hervé ‘Bannish’ Joachim et un peu plus tard avec la petite bulle de champagne qui fait pétiller le tout, les claviers de Damien Cornelis ! Jamais à cours d’idée, Blues Power Band revient début 2012 avec un quatrième effort taillé non seulement en forme de pur brûlot rock’n’roll mais aussi en forme de concept album, un exercice qui rappelle que si les Beep’s sont de grands adeptes de la gymnastique des doigts, celle de l’esprit n’est pas non plus pour leur déplaire !

Les deux pieds dans le rock sans pour autant oublier ce qui lui a (et leur a !) donné la vie, le blues, les six électrons libres ne s’embarrassent pas de questions quand il s’agit de coucher une nouvelle volée de douze titres dans le marbre, ressortant tout ce que leur expérience leur a permis d’assimiler, de Led Zep à BB King en passant par AC/DC, Muddy Waters, Status Quo, le MC5 et autres Nine Below Zero, et s’attachant à brasser le tout le plus largement et le plus sincèrement possible pour qu’il s’en détache quelque chose d’unique, quelque chose qui leur ressemble et qui leur colle à la peau. De titres en mid tempo en pures tueries qui s’arrêtent aux contreforts du metal, d’incantations populaires en harmonies vocales aux accents gospel, d’une Lucille qui hurle sa colère à un orgue Hammond qui charme instantanément, d’un boogie qui s’emballe à un blues construit dans les règles de l’art, Blues Power Band se ballade au milieu des états d’âmes de la société moderne et les traduit par des brûlots bourrés de bonnes ondes, des tubes en puissance qu’un Robert Plant, un Ian Gillan, un Peter Frampton ou un Chuck Berry n’auraient assurément pas laissé sur la touche si la bonne idée de les avoir composés leur était venue. Parti au volant d’une bonne vieille Cadillac à laquelle on aurait mis un moteur de Ferrari et des chromes de Jaguar et bien décidé à se rendre de « Fr-Fr-Fr-Frustrated » jusqu’à « Memento Mori » en traversant de grands espaces peuplés de superbes « Insane », « What You See Is What You Get », « All Together Now » ou « Tell Meeeee », c’est toute la panoplie des musiques venues droit du cœur que Blues Power Band nous distille avec comme à chaque fois une grosse dose de talent, une touche certaine de virtuosité, un maximum de bonne humeur et surtout un formidable esprit de groupe qui fait comme toujours, ça sonne, et grave en plus ! Un passage par « Dark Room » s’impose, et surtout que personne ne vienne rallumer la lumière avant que le plaisir ne soit totalement consommé … Compris ?