mercredi, 08 février 2012
Schyzopolis
(Spozzle Production – MVS – 2011)
Durée 39’04 – 12 Titres http://www.boproject.com 
Il n’en finit plus de laisser exploser non seulement son talent mais aussi son imagination au gré de ses compositions et si le jeune homme n’est pas un artiste des plus prolixes, il n’en reste pas moins capable de proposer à intervalle régulier des créations qui savent séduire non seulement le public mais aussi les médias, sa précédente rondelle, « Koma Stadium », ayant littéralement été encensée par des publications comme Les Inrocks, Télérama ou Tracks … Exit les expérimentations électroniques, c’est à un effort tout organique ou presque que Bo revient avec à la clef des pianos et des guitares mais aussi des cuivres ou des violons pour apporter encore plus de grain à ses mélodies. Esthète dans l’âme, c’est entre Anglais et Français que le jeune songwriter crooner s’essaie et c’est de la manière la plus directe possible qu’il va droit à l’essentiel sur un troisième album qui se passe d’étiquette pour mieux surprendre … De la pop qui chuinte et du rock qui dépote, des mélodies gracieuses et des accords élégants, un poil de psychédélisme pour encore accentuer l’aspect urgent et insaisissable de « Schyzopolis », c’est un mélange improbable de surprise et d’émerveillement que Bo nous invite à découvrir au fil d’une douzaine de titres qui arbore fièrement au moins autant de couleurs et guère moins de saveurs. Produit avec un soin tout particulier, l’ouvrage se fait félin et glisse avec intelligence de la platine jusqu’au salon en adoptant des attitudes parfois aguicheuses, parfois plus dominatrices, le côté sexy en diable de « No More Mister Nice Guy » cédant la place à l’exotisme un poil décalé de « Tokyo » ou à la violence latente et maîtrisée d’un « I Got Da Blues » plein de fougue. Des allusions plus ou moins directes aux monstres sacrés au travers de titres comme « Lou Reed », « Berlioz » ou encore « Monk et Billie », un luxueux duo avec Brisa Roché pour un « Chemical Kick » à deux voix et à deux accents, de la classe et un zeste de décalage pour mieux interpeller, quitte parfois à un peu choquer, c’est un ouvrage entre chic et choc que nous présente Bo, un album plein d’ingéniosité qui sait très justement associer les parfums pour que le résultat soit à chaque instant un régal ! En attendant la sortie en mars, l’artiste se donne en live tous les dimanche soir à Paris …
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