vendredi, 20 janvier 2012 BLACK STONE RAIDERS
LE NEW MORNING – PARIS (75)
Le 16 janvier 2012
http://blog.bourelly.de/
Retrouvez toutes les photos de Yann Charles sur http://www.myspace.com/isayann
Remerciements : Hubi, Le New Morning
Quand des légendes se retrouvent sur une scène, généralement le spectacle qu'ils offrent est d'une qualité exceptionnelle. Et ce lundi soir au New Morning à Paris, c'est exactement ce qui s'est produit. Le groupe Black Stone Raiders est composé du génial guitariste Jean Paul Bourelly, du non moins excellent bassiste des Stones (et bien d'autres, mais son CV prendrait tout ce live report) Darryl Jones, et, pour couronner le tout, de l'un des meilleurs batteurs actuels, Will Calhoun de Living Colors.

Même si du côté de l'Olympia d'autres grands musiciens s'étaient donnés rendez vous, le public du New allait en avoir plein les yeux et plein les oreilles. Deux sets d'une grande intensité, des chansons longues où l'improvisation venait se jouer des compositions déjà écrites. Jean Paul Bourelly qui a fait pleurer sa guitare comme seuls savent le faire les plus grands. Des inspirations Hendrixiennes et un mélange de rock, blues et jazz saupoudré de funk et de soul. Le terme de fusion dans ce cas là n'est absolument pas galvaudé.

Bien entendu il n'était pas seul sur cette scène qui vibrait sous les coups de boutoir de Will Calhoun. Parfait dans son rôle, improvisant lui aussi avec beaucoup de finesse sur certains morceaux, ou avec beaucoup de puissance sur d'autres, il nous a également offert un de ses solos monstrueux qui vous laissent sans voix. Il a apporté cette touche funk et groove comme il l'a fait à travers tous les groupes avec qui il a joué. Mais juste une guitare et une batterie ne seraient rien sans que la basse ne vienne vous donner cette vibration qui vous remue jusque dans les tripes. Et là, la grande classe de Darryl Jones a fait merveille. Toujours juste, absolument parfait lorsqu'il était dans son rôle rythmique pendant que ces collègues se lâchaient, il nous a donné de belles leçons de musique et de sons lorsqu'il partait en impro solo, ou en duo avec Jean Paul Bourelly pour de longs passages instrumentaux vraiment superbes.

En fin de concert, Cheick Tidiane Seck, un artiste de jazz malien, est venu se joindre au trio pour apporter sa chaleur et partager un très bon moment avec les musiciens et aussi avec le public. J'ai eu la chance de pouvoir participer aux balances du groupe et c'est vraiment impressionnant de les voir se préparer avec beaucoup de décontraction certes, mais également avec un sérieux et une minutie qui en dit long sur les bonhommes. Cela ne les a pas empêché de faire preuve de beaucoup de gentillesse et d'attention aux personnes présentes, spectateurs ou techniciens. La très grande classe.

Une grande soirée, une découverte totale pour moi je l'avoue, et surtout la certitude d'avoir vu et entendu quelque chose de rare, quelque chose qui vous prend au ventre, et vous fait repartir avec des sons et des images plein la tête.
Yann Charles – janvier 2012
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