mercredi, 01 février 2012
Partage
(Autoproduction – 2012)
Durée 32’38 – 10 Titres http://www.garzen.fr
http://www.myspace.com/garzen38 
Fort d’une solide expérience de la scène où il a déjà eu l’occasion d’aller chauffer le public en ouverture de pointures comme entre autres Luther Allison, Johnny Winter ou Albert King, Patrick Garzena alias Garzen est un de ces bluesmen de l’hexagone qui ont fait le choix de chanter dans leur langue maternelle et qui assument ce choix au fil des années … Bien décidé à rendre accessible au plus grand nombre une musique avant toute autre chose populaire, le chanteur et guitariste disciple des Buddy Guy et autres Albert Collins ne manque jamais une occasion de se produire et donne à chaque fois le meilleur de lui-même, que ce soit sur une grande scène ou dans un tout petit club. Tant de bonnes vibrations partagées n’avaient jusqu’alors donné naissance à rien d’autre qu’une simple démo de travail et il aura fallu attendre 2011 pour qu’en compagnie de Dominique Mabille à la basse, Thomas Gonzalez à la batterie et Simon Fache aux claviers, l’artiste ne se décide à mettre enfin en boite un premier album sous la houlette de David Beckands au Studio Feeling à Tourcoing … C’est un voyage qui part du Mississippi pour nous emmener jusque dans les brumes et le froid de Chicago que nous propose Garzen, un voyage ponctué des thèmes traditionnels du blues, la route, l’amitié, l’amour et les galères du quotidien … Dans le domaine, l’artiste n’a pas inventé le blues à treize mesures, mais en fait personne n’en attendait autant de sa part, surtout que ce qu’il donne à chaque note, il le donne autant avec les doigts qu’avec le cœur et que ça se ressent forcément ! Joués un peu à la fortune du pot, les dix blues de Garzen ne se posent pas de questions inutiles et se contentent d’être forts, précis, sincères, l’essentiel dans cette aventure étant de réussir à combiner le blues roots, le boogie et rock pour que la sauce soit consistante, que le soufflé gonfle de façon convenable et surtout qu’il ne retombe pas. Dans cette belle histoire de « Partage », on en passe donc par du « Feeling » et par des « Pulsations », on se régale avec « Jacky » de « Cette musique là » en se promenant sur « Ma Route 66 » et on vibre à l’unisson des soli de dingue que nous balance de temps à autres un musicien au talent indéniable et à l’esprit très largement ouvert qui clôture pour la fine bouche son premier album par une relecture plutôt intéressante de « Toute la musique que j’aime » … De quoi se donner envie de reprendre la route pour y déverser un bon frenchy blues comme on l’aime ! |
