dimanche, 29 janvier 2012
The mooonshine tracks (Dixiefrog – 2011) Durée 22’57 – 6 Titres http://www.mooonshiners.com http://www.bluesweb.com
Ils représentent à eux deux la vitrine d’Alexx & MoOonshiners mais c’est cette fois dans une configuration qui se démarque du punchy-punky blues qu’ils distillent traditionnellement pour le plus grand bonheur de nos oreilles qu’Alexx Wokenschroll et Lionel Riss se dévoilent à nous, le tandem ayant décidé de nous livrer une galette acoustique dédiée aux reprises, mais pas n’importe quelles reprises … Difficile d’imaginer cette paire de doux dingues dans des adaptation folk blues pleines de délicatesse quand on connaît d’une part notre Castafiore écossaise qui de son chant précis et puissant fait exploser les salles comme sa cousine milanaise le faisait avec le verre et de l’autre son complice, le barde blond issu d’un croisement d’Angus Young et d’Assurancetourix aussi vertueux et dévastateur une guitare à la main qu’anecdotique quand il s’essaie pour rigoler un bon coup à chanter ? Pas tant que ça en fait, Alexx & Lio nous avaient déjà très souvent démontré que derrière leurs façades de brutes se cachaient de véritables cœurs d’artichauts, il ne manquait plus donc qu’un témoignage discographique de cette infinie finesse, un témoignage qui prend aujourd’hui la forme de ces « Mooonshine Tracks » aussi intimistes que réussies … Au début de l’histoire, il y a la voix d’Alexx, un organe de diva capable de marier avec une réelle ingéniosité le grain et la puissance, les deux se retrouvant mis ici en parfait équilibre grâce à une volonté d’essayer de nouvelles choses … Ensuite vient la guitare de Lio, une véritable tornade contrôlée au millimètre près pour que le jeu acoustique s’élève jusqu’à la dernière limite avant le cataclysme, mais sans jamais franchir la ligne blanche ! Enfin arrive le répertoire, pas piqué des vers puisque de Crosby, Stills & Nash à Janis Joplin en passant Bobbie Gentry, Elvis Presley ou encore Status Quo, les deux instigateurs du projet ont choisi de ratisser large, mais comme toujours dans le bon sens du terme puisque c’est un véritable feu d’artifice qu’ils nous présentent, une rondelle qui s’écoute en boucle tans les trésors de folk blues qu’elle nous dévoile sont irrésistibles. En parfaite osmose, Alexx & Lio s’essaient avec une réelle fortune à « The Lee Shore » et à « Ode To Billie Joe », à « Heartbreak Hotel » et à « Me And Bobby McGee » et enfin à « Triad » et à « Caroline », vous flanquant le frisson à plus d’une reprise grâce à une virtuosité sans cesse renouvelée et à un chant tellement reconnaissable et en même temps tellement surprenant que l’on n’en décroche plus que très difficilement. Fermez les yeux et imaginez un feu de camp, une bière ambrée, la lune qui inonde le tout et juste en face de vous Alexx & Lio qui jouent … Le paradis ressemble un peu à ça, c’est certain ! |