Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

MOJO pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 25 janvier 2012
 

Never too late
(Autoproduction – 2011) 
Durée 40’10 – 11 Titres

http://www.mojo.fr

Quinze années d’existence et presque le quart d’un premier millier de concerts donné durant tout ce temps, on est en droit de considérer que ces trois toujours jeunes et fringants musiciens n’ont pas usurpé la place de choix qu’ils occupent sur la scène blues alsacienne, d’autant que de soirées privées en clubs et de salles en festivals, Mojo a toujours pris soin de donner musicalement et humainement le meilleur de lui-même. Disciples des Buddy Guy, BB King, Ry Cooder et autres Fabulous Thunderbirds, Jipes au chant et aux guitares, Ben Seyller à la basse et au ukulélé et Mitch Olivier aux drums ont fini par trouver leur propre son et leur propre style et s’ils se partagent encore et toujours entre les reprises et leurs propres compositions, ils s’efforcent à chaque instant de faire sonner chacun des morceaux qu’ils interprètent avec une patte personnelle dont le public ne se lasse décidément pas.

Après tant de bonnes choses partagées des deux côtés de la scène durant une décennie et demi, Mojo s’est rendu compte que le temps d’enregistrer un premier album était sans doute venu, il n’est jamais trop tard pour bien faire, et c’est en rassemblant le meilleur de ses influences que chacun a apporté sa pierre à l’édifice avant d’aller rejoindre en studio un certain Claude ‘‘Chouchou’’ Demet, lointain transfuge d’Ange avec qui il avait commis un génial « Guet-apens » dans la seconde moitié des seventies. Réunissant toute la passion que Mojo a non pas pour le blues mais pour les blues au sens très large du terme, « Never Too Late » est ainsi né spontanément, sans le moindre calcul, et c’est presque comme une évidence qu’ils démarre sur le « Your Good Things Is About To Run Out » de Lucky Peterson pour mieux se refermer une quarantaine de minutes plus tard sur le « J’marche doucement » de Benoit Blue Boy, traversant la platine du funky blues jusqu’au blues francophone non sans avoir longuement exploré le blues rural du Piedmont et du Delta et de façon plus anecdotique le blues urbain de Chicago ou du Texas. Quatre originaux dont les excellents « Get Loaded » et « Got A Girl », des covers choisies comme « Linda Lu » ou encore « The Crawl », il y a largement de quoi passer un excellent moment avec une formation qui a tout compris de l’art et la manière de jouer un blues sincère, humain et réjouissant. Il n’est pas trop tard pour découvrir l’album !