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CABADZI pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 20 janvier 2012
 

Digère et recrache
(Autoproduction – 2011) 
Durée 44’25 – 14 Titres

http://www.myspace.com/cabadzi

C’est sur scène que Cabadzi a commencé à faire ses preuves, en prenant son public à bras le corps pour ne plus le lâcher qu’une fois exsangue après des sets d’une rare intensité … Et pourtant, le quartet ligérien s’exprime essentiellement en acoustique, voire même a capella, Lulu au chant, Camille au violoncelle et au chant, Vikto à la beatbox et au ukulélé et Jo aux guitares, tubas et trompettes s’attachant à proposer une musique métissant avec un réel génie le hip hop, la chanson, la world, le rock ou encore l’electro. Remarqués par Artistes en Scènes et les Découvertes du Printemps de Bourges en 2010 puis par le Chaînon Manquant l’année suivante, les quatre complices se devaient de finir par proposer un album, mais pas n’importe quel album, c’est donc en sortant des sentiers battus qu’ils se sont mis à imaginer « Digère et recrache », une galette artisanale jusque dans son packaging maison et originale avec ses sonorités qui explorent encore plus loin que tout ce qui avait déjà fait auparavant ! Inclassable ou visionnaire ? C’est le public qui fera le choix à l’arrivée …

C’est en se laissant rejoindre par une foule hétéroclite d’invités que Cabadzi parvient à entretenir toutes ses diversités, le balafon, la guimbarde, les claviers, les cuivres et les programmations venant se greffer à des instrumentations tantôt complexes tantôt totalement dépouillées pour emmener des textes pleins de force et de sens le plus loin possible dans l’esprit des auditeurs. Adeptes des phrases courtes et directes, le quartet appuie là où ça fait mal et ne tempère pas son discours sans pour autant se faire donneur d’ordre ou encore de leçon, préférant simplement interpeller le public et l’inciter à réfléchir à partir de ses chansons des morceaux comme « Avant eux », « Le temps passe », « J’aime pas Noël », « Trader » ou « Robots » ouvrant diverses voies propices à l’exercice. Un trait de provoc bien maîtrisé, une grosse dose de lucidité, une diction très ouvertement typée hip hop, une écriture en tous points parfaite, Cabadzi a fait le pari de proposer un ouvrage dans lequel qualité rime avec sincérité et spontanéité … De là à devenir « Lidl des jeunes », il y a encore un pas à franchir mais à force de textes au vitriol comme « Cruel(le) » ou « Piscines et gamines en strings », on se dit que Cabadzi pourrait bien réussir à terme à réveiller les consciences, à ouvrir les esprits et à réunir autour des ses chansons des publics que l’on n’imaginait pas forcément rencontrer aux mêmes concerts. Un groupe d’avenir qui se laisse un maximum de champ d’action en s’installant à mi-chemin entre Java et Grand Corps Malade …