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DAVID ABEL pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 18 janvier 2012
 

Beyond the Black Sea
(Autoproduction – 2011) 
Durée 38’17 – 10 Titres

http://davidabel.bandcamp.com  
http://www.myspace.com/davidabel

Natif de Nouvelle Zélande mais Parisien d’adoption depuis 2007, David Abel est passé de ses premiers groupes punks à ses premières évasions folk solitaires sans pratiquement s’en rendre compte et c’est de façon très naturelle qu’il a fini par devenir un songwriter au style des plus intéressant, couronnant son travail par un maxi sorti en 2009 dans lequel il compilait les chansons écrites et composées durant ses voyages à travers son pays natal et sa voisine l’Australie. Salué par les médias mais aussi par le public, cette première galette autoproduite en appellera d’autres et c’est après pas moins de dix huit mois de travail et de collaborations avec son alter ego violoniste et chanteuse Chloé Dun mais aussi avec Valentin Mussou aux violons, violoncelles, banjos et guitares et enfin Jérémy Lainé aux percussions que le guitariste et chanteur qui chausse à l’occasion le banjo nous dévoile un premier album aux horizons plus larges, un effort qui nous entraîne vers d’autres régions et qui s’ouvre à des sonorités parfois un peu inattendues mais toujours passionnantes.

« Beyond The Black Sea » est un de ces albums qui évoquent forcément les vastes étendues sablonneuses mais qui savent aussi s’ouvrir en grand sur des territoires plus peuplés, des paysages où le dépouillement sait se tempérer d’une pointe de bleu en fond de tableau et où le folk à l’ancienne se laisse rattraper à l’occasion par une touche de bluegrass, par une grappe de pop ou même par un trait de bossa nova. Quelques invités apportent une autre forme de singularité en déposant qui du piano, qui du violoncelle, qui de la trompette, et même à l’occasion une autre voix puisque c’est Julie Morinière qui donne la réplique à David Abel sur l’excellent et très psychédélique « Jesus Gun » avant que l’album ne se referme dans des « Ordinary Lives » pleines de choses particulièrement séduisantes ! Avant d’en arriver là, l’auditeur aura sans aucun doute été interpellé par des pièces toutes en nuances comme peuvent l’être « Madame Ray », « Potter’s Field », « Won’t Come Looking For Me » ou « Coming Up Sixes », des chansons qui s’attachent à chaque instant à former une réelle unité autour de toutes les diversités d’un album qui n’a pas à rougir quand on le compare à ceux des lointains modèles du musicien, de Bob Dylan à Gram Parsons en passant par Elliott Smith … Soutenu par le dispositif Paris Jeunes Talents, mixé par Léonard Mule et masterisé par Rick Fisher, l’album verra idéalement le jour fin janvier et dès lors la liste des meilleurs songwriters pourra s’enorgueillir d’un nouveau nom puisque assurément David Abel mérite d’y figurer en bonne place. Qu’on se le dise !