vendredi, 13 janvier 2012
Street money miracle
(BFR Productions – 2009)
Durée 45’11 – 11 Titres http://shanemurphyband.com
http://www.myspace.com/shanemurphyband 
Il est apparu pour la première fois sur la scène montréalaise en 1996 et depuis cette époque, ce Canadien d’origine irlandaise a donné plus d’un millier de concerts dans toute l’Amérique du Nord, ouvrant pour les artistes les plus en vue et participant aux festivals majeurs comme le Festival International de Jazz de Montréal et à des évènements comme les Jeux Olympiques de Vancouver. Récompensé par le Lys Blues du « Meilleur artiste de la relève » en 2009, Shane Murphy sortait la même année un premier album plein de contraste, un ouvrage dans lequel ses influences soul, blues, funk ou encore reggae s’exprimaient pleinement. Multi-instrumentiste accompli, Shane Murphy y assurait le chant et la plupart des instruments mais se laissait quand même accompagner par quelques amis de passage pour que la fête soit encore plus folle … Il a la guitare précise et inspirée, la voix chaude et colorée, et pour ce qui est d’écrire et de composer des chansons redoutables, il n’a pas grand chose à envier aux grands noms qui ont contribué à établir la légende de grosses maisons comme Stax ou la Motown …De pièces aux légers accents hip hop en trésors de soul ou en titres typiquement orientés funk, Shane Murphy invite son public à se trémousser en rythmes et s’il affiche ouvertement un penchant très poussé pour le rhythm’n’blues, il n’en oublie pas pour autant de claquer de temps à autres quelques alignements de twelve bar blues plus conventionnels. Jamais avare d’un solo un peu plus poussé, le guitariste excelle à chaque instant dans ses parties rythmiques et travaille autant ses accords que ses silences, tapissant son album de morceaux aux atmosphères changeantes mais au charme continu, des titres comme « Deputy », « Money In A Bag », « Shame To The Change », « Capitola Stress » ou « Fool’s Die » finissant à chaque fois de rallier le public à la cause d’un artiste aussi imposant pas sa stature que délicat dans sa manière de jouer et surtout de chanter. Longuement repris à la scène, les morceaux de « Street Money Miracle » continuent de sonner en 2012 comme s’ils venaient d’être écrits, signe s’il en fallait que les belles choses ont un très fort côté intemporel … Un artiste à (re-)découvrir ! |
