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ROB LUTES & ROB MACDONALD pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 12 janvier 2012
 

Live
(Productions Zeb – 2011) 
Durée 59’46 – 14 Titres

http://www.roblutes.com

Ils ont commencé à jouer ensemble à la fin des années 90 pour les besoins d’une compilation dévolue au blues et c’est tout naturellement que les deux musiciens ont trouvé leurs repères, la guitare et le chant de Rob Lutes se mariant de fort belle manière au résonateur de Rob MacDonald … Une dizaine d’années passée sur la route n’aura aucun mal à confirmer que ces deux gars là sont faits pour s’entendre et pour se produire ensemble et c’est dans tout le Canada mais aussi aux USA et en Europe que le tandem s’en ira déverser son blues en passant des clubs aux bars, des bars aux salles et des salles aux festivals. Longtemps relégué au poste de sideman de luxe, MacDonald n’en assurera pas moins soigneusement le job aux côtés du frontman naturel qui appose traditionnellement son nom en solo sur les albums et c’est pour ce premier enregistrement live que les deux complices verront leurs patronymes enfin associés sur la pochette … Une véritable reconnaissance pour un alter ego qui n’a plus à prouver ni sa valeur ni son engagement auprès d’un Rob Lutes une fois encore magistral ! Deux voix pour les chœurs et c’est parti pour un live acoustique à tomber tant il est convaincant …

Prenez le Red Room, un petit club installé à Glenn Sutton, à une heure trente de route de Montréal, imaginez le froid et la neige d’une fin janvier 2011, vous comprendrez que le public présent méritait d’en avoir pour son argent et vous aurez dès lors moins de mal à réaliser pourquoi les deux Rob se donnent comme si c’était le concert de leur vie qu’ils étaient en train d’immortaliser. Avec une set list construite autour d’un lot bien dense de compositions de Rob Lutes mais aussi de covers, pour certaines probables comme le « Drop Down Baby » de Sleepy John Estes ou le traditionnel « Ain’t Nobody’s Business », pour d’autres moins évidentes comme « Phone Call From Leavenworth » de Chris Whitley ou même le « To Love Somebody » des Bee Gees, Lutes et MacDonald n’ont plus qu’à laisser le talent s’exprimer et à mettre un maximum de sincérité dans leur jeu pour que leurs cordes prennent toute leur ampleur dans l’espace intimiste où ils se produisent et que la voix si colorée du premier parvienne à donner le frisson à chacun de ses trémolos, à chacun de ses effets de style. On avance à un rythme paisible mais jamais monotone sur une « Cold Canadian Road » qui en passe par des « Throw Me From The Train », des « Interstate » et des « Drive These Blues Away » où il fait bon marquer un temps d’arrêt pour partager un riff, une boisson chaude ou simplement un moment de convivialité. La réalisation des plus soignées finit de rendre l’ouvrage incontournable … On croise les doigts pour que le vent nous les ramène très vite en Europe !