Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

BOULBAR pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 10 janvier 2012
 

Motor Hotel
(Roy Music – Universal – 2012) 
Durée 41’22 – 12 Titres

http://www.boulbar.com

Bertrand Boulbar est un de ces artistes qui se nourrissent de voyages et pour ce disciple de Kerouac et de Bukowski, l’Amérique et tout ce qu’elle représente est un ingrédient indispensable pour écrire et composer des chansons dans lesquelles il met une grande part de lui et au moins autant des autres, où il mélange les images fortes et une forme de contre-culture dans laquelle il est question d’espace, de liberté … Un premier album autoproduit en 2005 avait commencé à présenter l’artiste au public mais c’est réellement en 2009 avec « Requiem pour un champion » qu’il se fera remarquer dans un style où l’on croise les souvenirs omniprésents de Johnny Cash et de Nick Drake. Accompagné par une BD signée Vincent Gravé, l’album donnera à Boulbar l’envie d’aller encore plus loin et c’est aujourd’hui accompagné à la scène par l’illustrateur qu’il propose une création des plus atypiques dans laquelle sa musique se voit accompagnée d’un mix des images ramenées de son voyage aux States mais aussi de dessins, peintures et autres gravures que son complice réalise en direct selon son inspiration … Pour donner du corps à l’histoire, il fallait bien que le périple soit exceptionnel. Bienvenue à « Motor Hotel » !

C’est à la fin de l’été 2010 que Bertrand Boulbar est parti un mois tout entier à l’aventure à travers les paysages étasuniens, juste équipé d’une carte routière, de sa guitare, de deux appareils Leica et de matériel pour s’enregistrer … Arrivé à New York, il y écrira et enregistrera la première des douze chansons de ce nouvel album avant de louer une voiture et de partir à l’aventure sans but véritable, bien décidé à s’arrêter là où son esprit se sentirait inspiré et où son talent pourrait librement s’exprimer. Fait de petits moments pleins d’humanité, les morceaux qui une fois réunis donnent naissance à « Motor Hotel » trouvent souvent leur raison d’être dans une anecdote, dans une chambre d’hôtel, dans un paysage ou dans un personnage croisé au bord de la route … On y croise Nashville, Kansas City, Denver, Flagstaff ou Las Vegas avant de terminer le voyage au bord du Pacifique, à San Francisco, quelques huit milliers de kilomètres plus tard mais surtout après pas moins de douze morceaux couchés sur la bande, douze chansons pleines de textes forts, de notes inspirées, de guitares qui chantent et d’harmonicas qui pleurent. A la table de l’anti-rêve américain, Boulbar rassemble « Burnsville » et « De paquebots en épaves », « D’autres heures » et « De vent et de poussières », passant d’un « Motor Hotel » à un « Desert Motel » avec pour seule ligne directrice stable un « J’aime Bukowski » venu du plus profond de son cœur … Véritable road trip imaginé sur la plus grande longueur d’un pays aux allures de continent avec en toile de fond nombre d’endroits glauques et de personnages un peu cabossés, « Motor Hotel » présente la véritable Amérique, pas celle des néons et de buildings mais plutôt celle des routes poussiéreuses et des paysages naturels que l’on y découvre. L’Amérique des idoles de Boulbar en fait, celle qu’il nous invitera à traverser à ses côtés dès le 27 février … Inoubliable !