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PHILIPPE BARBOT pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 09 janvier 2012
 

Point barre
(Believe – 2012) 
Durée 44’42 – 13 Titres

http://www.phbarbot.com

Il est poète, chanteur, guitariste, auteur ou encore journaliste et au plus loin que l’on puisse regarder dans l’histoire personnelle de Philippe Barbot, c’est de la musique que l’on trouve, lui qui s’est nourri aux Johnny Cash, Bob Dylan, Georges Brassens et autres Alain Bashung ayant aussi follement consommé Roy Orbison, John Lennon, Serge Gainsbourg ou William Sheller … Musicien donc, c’est un fait établi, mais jusqu’à aujourd’hui, Philippe Barbot était un artiste vierge de toute trace discographique puisque lui qui a déjà écrit tant de chansons n’avait pas encore pris le temps d’en coucher quelques-unes sur un album. Pour mettre un terme à cette négligence artistique presque indécente, l’auteur se devait de se laisser rejoindre par les meilleurs et c’est ainsi que quelques multi-instrumentistes comme Scott Bricklin et Fred Pallem mais aussi des guitaristes comme Dom Cravic et Hervé Legeay, la violoncelliste Marianne Gaussiat, l’accordéoniste Daniel Colin, le saxophoniste Bertrand Auger et même le mythique cogneur Robert Wyatt l’ont rejoint dans une aventure taxée de « Point barre », sans doute histoire de réaffirmer qu’il n’y avait rien d’autre à ajouter pour que la galette soit réussie !

De la chanson à texte qui a su piocher chez les plus grands pour trouver toute sa détermination, de la chanson réaliste et pleine de rimes riches pour en améliorer encore la consistance, Philippe Barbot ne plaisante ni avec les mots, ni avec les notes, et si ses chansons sont parfois légères, jamais elles ne sont dépourvues ni de sens, ni de valeurs fortes. On en passe des accents folk aux cachets rock et si le jazz ne parvient pas à faire s’en aller la java, c’est sans doute parce que l’artiste a un talent tel qu’il parvient à les inviter l’une et l’autre autour de la même table pour établir une sorte de compromis artistique qui ne tolère aucune compromission. Construit autour de l’amour, mais un amour décliné sous ses diverses formes, des plus gaies aux plus douloureuses, « Point barre » passe du tendre au caustique et s’engage sur des terrains aussi changeants que « Pour te plaire » et « Même pas mal », que « G-la-N » ou « Poème paumé », s’offrant même pour l’occasion un superbe duo avec la chanteuse AnnCardona sur « 1-2-C-4 » et une adaptation du « Raining In My Heart » de Buddy Holly qui, interprété en compagnie de Robert Wyatt, se transforme comme par magie en « La valse des regrets ». Une sortie numérique fin janvier, une mise en bac une semaine plus tard et quelques concerts de lancement au Sentier des Halles à Paris, voilà un premier trimestre qui s’annonce plutôt intéressant pour ceux qui aiment la chanson de qualité !