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RED WINE SERENADERS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 05 janvier 2012
 

D.O.C.
(Totally Unnecessary Records – 2011) 
Durée 46’10 – 13 Titres

http://www.redwineserenaders.it

Remarquée en 2009 avec un effort publié sous l’appellation d’origine contrôlée Veronica Sbergia & The Red Wine Serenaders, cette formation transalpine revient cette fois avec un nom amputé de tout artifice, aussi séduisant puisse t’il être, et avec un deuxième opus dédié aux reprises et autres adaptations là où le premier s’attachait à mettre en valeur les talents de composition de chacun. Toujours réunis autour de la même passion du blues mais aussi des breuvages de qualité issus de la culture de la vigne, Veronica Sbergia au chant, ukulélé, washboard et kazoo, Alessandra Cecala au chant et à la contrebasse, Max De Bernardi et Mauro Ferrarese au chant et à tout instrument équipé de cordes et enfin Marcus Tondo aux harmonicas ont une fois encore séparé le bon grain de l’ivraie et se sont lentement mais sûrement lancés dans l’enregistrement d’un album vieilli en fût de chêne et en tous points enivrant. Adeptes des très grands crus du blues, ce « D.O.C. » est une invitation capable de convertir Bacchus lui-même à la musique du diable !

Avec un très fort goût de terroir et des accents partagés entre roots, piedmont et ragtime, le Red Wine Serenaders nouveau nous invite à replonger dans les saveurs d’antan, celles de la vieille Amérique agricole et des populations qui usaient de cette musique autant en acteur qu’en spectateur … De plaintes en worksongs, de chansons à boire en blues pleins de seconds degrés, de ballades tendres et de spirituals en morceaux coups de gueule, nos amis italiens nous délivrent une prescription pleine de bonnes choses, un album qui fait parfois danser ou taper du pied, parfois se poser des questions, parfois même se révolter, mais un effort qui n’a assurément jamais le vin triste et qui prête à lever son verre plus que de raison et surtout sans jamais aucune retenue. Mandoline et banjo, dobro et ukulélé, percussions et kazoo, « D.O.C. » n’a dans sa composition que du naturel et c’est à grandes gorgées de ses « I’d Rather Drink Muddy Water », « Out On The Western Plains », « 8,9 & 10 » et autres « You Rascal You » que l’on se laisse tranquillement griser au point d’en arriver à une ivresse légitime partagée avec le groupe sur une ultime « Linin’ Track » qui ne donne rien d’autre que l’envie d’y retourner très vite et de refaire exactement les mêmes excès ! Un album à écouter sans modération avec à portée de main une très bonne bouteille de vin, histoire de pouvoir oser la comparaison entre les tanins de l’un et de l’autre … Santé !