mardi, 03 janvier 2012
Peace revolution
(Autoproduction – 2011)
Durée 31’54 – 10 Titres http://www.larrycrockett.com
Batteur parmi les plus subtils et les plus appréciés de la scène contemporaine, Larry Crockett n’en est pas moins un brillant compositeur et un chanteur au timbre intéressant et c’est en s’essayant à divers registres qu’il a réussi à se créer une réputation qui aujourd’hui le précède. Convaincant dans le jazz, séduisant dans le blues, habile pour ce qui est de la pop, l’homme du New Jersey s’est aussi bien mis en valeur sur les œuvres des plus grands, d’Eric Bibb à Elton John, que sur ses propres albums, c’est une des raisons pour laquelle il essaie cette fois encore d’emmener son jeu plus loin en proposant un nouvel effort, « Peace Revolution », sur lequel il s’attache avec son groupe et avec quelques invités de passage à partir dans un registre où soul, funk et rock se mélangent avec une certaine ingéniosité. De Al McKenzie aux claviers à Richard Arame aux guitares en passant par Hilaire Penda aux basses mais aussi par une foule hétéroclite d’intervenants, Larry Crockett s’est efforcé de créer un ouvrage des plus vastes esthétiquement parlant … Loin de chercher à proposer un ouvrage dans lequel on se perd en questions inutiles, le chanteur batteur s’est efforcé de créer une œuvre divertissante et séduisante, un de ces albums qui vont droit à l’essentiel et qui invitent à taper du pied et à dodeliner de la tête du début à la fin. Pleins d’idées mais aussi bourrés d’humour et adeptes du second degré, Larry Crockett et consorts n’hésitent jamais à s’ouvrir en grand aux influences les plus folles et c’est en nous transportant d’un « Little Angel » à un « I’m Gonna Miss You » qu’ils nous invitent à traverser des titres ahurissants de groove et de fun comme peuvent l’être « French Girls », « Life Illusions » ou encore « Hey Hey ». Trempé de soul et gorgé de funk directement venu des seventies et des eighties, « Peace Revolution » n’en a pas pour autant renoncé aux arrangements un peu plus modernes et s’est même de temps en temps laissé aller à des envolées de guitares un peu plus puissantes que de raison ou encore à des accents hip hop pour mieux clamer haut et fort son statut d’album à part entière là où certains auraient pu craindre de se retrouver confrontés à un album pensé par un batteur à l’attention de ses pairs. Sans chercher le moins du monde à révolutionner la musique, Larry Crockett s’est payé le luxe d’enregistrer un effort qui lui ressemble, simple, sincère et efficace. Bravo ! |
