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FIONA BOYES pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 02 janvier 2012
 

Blues for hard times
(Blues Empress Records – 2011) 
Durée 57’30 – 16 Titres

http://www.fionaboyes.com
 

Guitariste et chanteuse originaire d’Australie, Fiona Boyes était citée en 2010 parmi les cinq finalistes de la catégorie des meilleures artistes féminines aux Blues Music Awards de Memphis, tout comme elle l’avait déjà été en 2008, mais pour cette musicienne reconnue au niveau international et déjà couronnée par diverses récompenses et en particulier par le prix solo de l’International Blues Challenge en 2003, c’est avant toute autre chose la reconnaissance du public qui compte puisque c’est celle avec laquelle elle est en contact direct chaque jour sur la route. Disciple de Bob Margolin avec qui elle a tourné tout comme avec le regretté Hubert Sumlin, Fiona Boyes a très largement fait ses preuves sur scène mais aussi sur album, une discipline à laquelle elle s’est essayé sous son propre nom mais aussi en groupe et sur diverses compilations, son précédent effort personnel sorti chez Yellow Dog ayant même été pressenti pour le titre de meilleur ouvrage acoustique de l’année en 2009 aux toujours très inspirés Blues Music Awards … Dans sa grande histoire d’amour avec la scène blues, la musicienne faisait un nouveau pas en 2011 en proposant un album rempli de bonnes choses !

Des compositions inspirées, parfois empreintes de quelques relents empruntés aux grands standards, quelques reprises soigneusement triées, voilà ce que nous présente Fiona Boyes dans cet ouvrage au titre morose mais au contenu riche et plutôt enjoué. Construit comme une fête populaire avec quand même quelques cachets discrets de messe noire et quelques côtés vaudous, « Blues For Hard Times » use et abuse des résonateurs mais n’en oublie pas pour autant les guitares, qu’elles soient électriques ou acoustiques, accueillant même à l’occasion Bob Margolin lui-même au détour d’un morceau. Un saut du côté de chez le Reverend Gary Davis pour un splendide « Mean World », un autre vers JB Lenoir pour « Grandma’s Advice », beaucoup de feeling, de technique et d’énergie déployées au gré des « Nickels & Dimes », « Baptized In Muddy’s Sweat » et autres « Pony Ride » et voilà l’amateur de blues old school mais aussi de ragtime, de country blues et de slide guitar comblé par près d’une heure de très bonne musique durant laquelle la voix chaude et délicatement éraillée de la blueswoman australienne prouve à chaque instant qu’elle est très largement à la hauteur de son jeu plein de finesse et de charme. Un digipack à se procurer d’urgence pour s’aider à supporter les mauvais moments … et surtout pour s’en inventer de bons !