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LES ONGLES NOIRS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 04 janvier 2012
 

Des fantômes dans nos têtes
(Bras Cassés – Musicast – 2011) 
Durée 54’19 – 9 Titres

http://www.lesonglesnoirs.com
 

Cinq années se sont écoulées depuis la sortie de son premier album et pour ce groupe qui revendique haut et fort ses origines populaires, lui qui est né dans la rue, l’envie de donner une suite à son histoire se faisait de plus en plus pressante. On ne compte plus les centaines de concerts données par Les Ongles Noirs depuis le début de leur aventure commencée au tout début du troisième millénaire et si la formule a évolué avec le temps, la dynamique de départ est restée la même avec des influences très chanson française qui vont de Higelin à Renaud et des sonorités bien crades qui font un énorme pied de nez à la chanson trop propre sur elle comme on la fait trop souvent chez nous. Yvan Krivokapic aux guitares et au chant, Mathieu Goulin à la contrebasse et au chant, Jacques Navaux à la batterie, Jon Lopez De Vicuña aux saxophones et aux flûtes et Ignacio Plaza Ponce au Rhodes, trombones et clarinettes ont ainsi repris le chemin des studios avec quelques invités de passage et se sont lancés dans l’enregistrement d’un effort encore plus beau, encore plus dingue aussi, un album qui installe insidieusement « Des fantômes dans nos têtes », et pas seulement par son titre !

De la chanson expérimentale marquée par des accents noise et par des accents jazz, du rock et de l’indus avec une pointe de hip hop pour mieux déstabiliser le chaland, Les Ongles Noirs ont fait le choix de sortir le grand jeu  pour mieux impressionner quiconque osera se poser en face d’eux et les regarder dans les yeux ! Entre le Thiéfaine des premières années et le Higelin de « Champagne », le quintet nous déballe de la plus belle des manières tout ce qui lui passe par la tête, en l’organisant de telle manière que personne ou presque n’y entendra absolument rien avant d’être totalement entré dans un délire d’une infinie profondeur et d’une intensité qui en devient parfois effrayante. Plus noires que jamais, les compositions tirent parfois sur l’ambulance sans pour autant devenir glauques et si l’on se sent naturellement surpris, perturbé ou même pourquoi pas carrément choqué, c’est simplement parce que Les Ongles Noirs ont choisi de nous imposer toutes ces sensations au travers de titres comme « Tu ne partiras plus », « Jésus ne m’aime pas », « L’ambiance est glauque II » ou encore « Tête de chien ». Avec un album que l’on détestera aimer ou au contraire que l’on aimera détester, Les Ongles Noirs s’installent définitivement dans un rôle entre populaire et populeux, celui du groupe qui fait peur à entendre mais plaisir à voir. A moins que ce ne soit là aussi tout simplement le contraire … Attention, fantômes en vue !