samedi, 31 décembre 2011
Beatboys
(Wolverine Records – 2011)
Durée 43’18 – 14 Titres http://www.homeofperfect.de
http://www.myspace.com/jamieclarkesperfectmusic 
Guitariste et chanteur britannique, Jamie Clarke a participé à quelques belles aventures avant et après son arrivée à Camden, le berceau punk de la capitale londonienne, la moindre d’entre elles n’étant pas celle des Pogues, combo folk rock celtisant des plus célèbres qu’il a accompagné jusque dans son dernier effort studio, « Pogue Mahone », mais aussi sur la route tout autour du monde. La séparation des Pogues en 1996 donnera des idées au guitariste et c’est son propre groupe, Perfect, qu’il créera dans la foulée, accueillant à ses côtés divers musiciens qui l’accompagneront au gré de ses multiples sorties d’albums mais aussi et surtout sur la route un peu partout sur la planète où Perfect a donné à ce jour près d’un millier et demi de concerts ! Fidèle à ses influences punk, country, rock et irlandaises, Perfect enregistrait récemment un nouvel opus que Jamie Clarke emmène aujourd’hui se promener en live avec une équipe resserrée où l’on trouve Fran-Jean Schmidt à la basse, Bjoern Again à la batterie et même le banjo de Pierre Lavendel qui apporte sa touche originale et personnelle à un ouvrage qui n’a pas besoin de beaucoup de temps pour convaincre ! Prenez un pub chauffé à grand coup de bières, faites y débarquer une armada de punks bien décidés à faire la fête, invitez un accordéon, un harmonica ou encore un sax, agitez très fort pour que toutes les influences remontent et vous obtenez très vite « Beatboys », une rondelle hautement explosive sur laquelle on entend une volée bien saignante de pas moins de treize pièces originales qui auraient pu figurer au répertoire de quelques icônes de la musique mondiale échelonnées de Dylan jusqu’aux Clash en passant bien entendu par The Pogues dont les fans se régaleront indiscutablement avec cette nouvelle livraison de Perfect. De l’énergie brute et communicative, des chansons à boire et des chansons à taper du pied, des chansons à rire et des chansons à pleurer, des « Supersonic Gin And Tonic » et des « Jackson Town », des « The Sun And The Moon » et des « (Thru) Sid Vicious Eyes », des « King Ray » et des « Ballad Of Habensie Williams », tout prête à se resservir un verre pour arroser la bonne nouvelle, pour s’attendrir ou tout simplement pour faire la fête en compagnie de cette formation hautement énergisante capable de jouer sur plusieurs registres avec le même talent et surtout de passer de l’accent cockney le plus prononcé à un français des plus parfaits sur l’unique reprise de l’album, le fameux « Champs Elysées » rendu célèbre par Joe Dassin et servi ici dans une version aussi sincère et profonde que dépouillée. L’album idéal pour oublier le froid, la crise et plus généralement tout ce qui nous emmerde … |
