Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

MIKE DEWAY pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 28 décembre 2011
 

Turbulence
(Bluesenville – 2011) 
Durée 56’52 – 14 Titres

http://www.mikedeway.com

Il fait partie de ces artistes qui ont réussi à trouver un très juste équilibre entre le blues des Buddy Guy et autres BB King et leur langue maternelle et ce n’est pas un hasard si ce personnage haut en couleurs venu de Québec jouit depuis des années d’une solide réputation de bluesman puisque de ses premières expériences de groupe avec Moose à l’adolescence jusqu’à sa carrière solo démarrée en 1999 avec « Only For You » en passant par les groupes Rockson ou Only Blues Band, Mike DeWay n’a jamais cessé d’enflammer les planches depuis près de quatre décennies ! Guitariste inspiré et amateur des sonorités Gibson depuis sa première ES-125, chantre d’un blues francophone qui lui colle à la peau, Mike DeWay s’enfermait en mars dernier au Studio Le Clandestin à Québec et immortalisait en compagnie de Fred Bédard à la basse, Réjean Dubé aux claviers, Philippe Bernatchez à la batterie mais aussi Sébastien Grenier et André Larue aux saxophones un troisième album avec pas moins de neuf pièces originales et cinq reprises pour faire bonne mesure. De quoi combler de joie des fans qui ne voyaient plus grand chose venir, si ce n’est du live à profusion, depuis « Une gang de fous » paru en 2005 …

Comment résister à un chanteur qui ne se force pas le moins du monde pour essayer de cacher ses origines et qui en tire au contraire profit pour nous offrir un pur blues québécois comme on l’aime, un blues taillé à même les douze mesures et inondé d’expressions chaudes, colorées, parfumées … Si les textes amusent parfois autant qu’ils séduisent, leur contenu n’en reste pas moins du très grand art et se laisse porter par des mélodies de fort belle facture, chacun des musiciens prenant part à cette superbe « Turbulence » appartenant au gratin de la scène internationale et se lâchant sans la moindre retenue sur un ouvrage qui prend la forme d’un grand feu d’artifice ponctué à l’occasion d’un titre plus funky ou carrément d’un boogie endiablé. Entrecoupés de relectures des œuvres de grand poètes comme Zachary Richard (« Hootchie Kootchie pour toi »), Gerry Boulet (« Bye Bye »), Gilles Valiquette (« Je suis cool ! ») et même Nino Ferrer (« Mirza ») mais aussi de l’instrumental « Head Up » emprunté à Freddie King, des compositions comme « C’est où qu’t’es t’allé ? », « Quand je chante le blues », « Le container », « Pauvre y’able » ou « Limoilou » deviennent autant d’écrins dans lesquels ce pur bluesman dépose de superbes grappes de guitares et des trésors d’arrangements pour nous réchauffer les tympans à force de bons gros blues admirablement balancés. On croise maintenant les doigts pour que Mike et sa gang de fous puissent affronter au plus vite toute forme de « Turbulence » qui oserait s’opposer à leur retour sur nos terres, d’autant qu’ici aussi le chanteur et guitariste a ses fidèles adeptes …