samedi, 24 décembre 2011
Wild and Deep
(Dixiefrog – Harmonia Mundi – 2011)
Durée 73’50 + 70’58 – 16 + 16 Titres http://www.littlebob.fr
http://www.bluesweb.com 
Après une quinzaine d’années passée sur les routes en compagnie de La Story, Little Bob jetait l’éponge en 1988 de ce qui resterait à jamais le groupe phare du rock français des seventies mais aussi des eighties mais n’en abandonnait pas pour autant sa passion première, celle qui l’anime depuis son plus jeune age, la musique en général, le blues et le rock en particulier. Remonté à bloc, ce pur concentré d’énergie retombait naturellement sur ses pattes à peine un an plus tard avec une première tartine personnelle enregistrée à Los Angeles en compagnie de la crème des musiciens du cru et ce ne sont pas moins de dix albums qu’il a mis dans les bacs durant les vingt années qui ont suivi, dix ouvrages qui une fois compilés laissent transparaître près de deux heures et demie de musique partagée entre deux couleurs majeures et forcément deux galettes, une première regroupant les « Wild Songs » aux accents très rock et une seconde compilant les « Deep Songs » aux intonations blues et ballades … Deux fois seize titres qui viennent parachever un morceau d’histoire déjà fort bien illustré par l’autobiographie que cette figure emblématique du rock publiait l’an dernier mais aussi par sa participation dans son propre rôle au film d’Aki Kaurismäki, « Le Havre », récemment récompensé par le prix Louis-Delluc et tout juste sorti dans les salles de l’hexagone ! On a beau tout connaître de Little Bob, on a beau l’avoir vu maintes et maintes fois aux quatre coins du pays, jamais on ne se lasse à l’écoute de ces tranches de pur bonheur qu’il découpe au plus proche de l’os et qu’il mitonne ave toujours autant de soin et de talent pour des fans qui n’en finissent plus de l’aduler mais aussi et surtout de le respecter. Sans jamais avoir fait la moindre entorse à sa règle de vie qui veut qu’il respire rock, qu’il mange rock, qu’il boive rock chaque jour, Little Bob est sans doute un des seuls véritables rockers que notre pays ait réussi à conserver entier et il le rappelle une fois encore avec trente deux tranches de vie où on le croise aussi bien en studio qu’en live avec tous ceux qui ont en quelque sorte appartenu à son existence en l’accompagnant de leurs instruments mais aussi de leur amitié. Inconcevable de tous les citer, et pourtant, il n’y a que du standard ou presque dans ce double ouvrage avec bien entendu les inaltérables « Libero » et « Ringolevio », les « Riot In Toulouse » et les « Gift Of The Devil », les « Roads Of Freedom » et les « Lost Territories », les « All Or Nothing » et les « House Of Fire » qui sont autant de bonnes raisons de retrouver les guitares incendiaires de Steve Hunter ou de Gilles Mallet mais aussi toutes les prouesses instrumentales à mettre au crédit de ceux qui ont eu le plaisir et l’honneur d’accompagner un jour cet immense bonhomme par le talent et la générosité qu’est Monsieur Roberto Piazza, ce Little Bob que la planète rock toute entière nous envie pour son talent, pour sa voix et pour son charisme ! Du sauvage et du profond pour un ouvrage indispensable, comme tous les autres soit dit en passant … |
LITTLE BOB 
