Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

GANG pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 23 décembre 2011
 

Recidive
(Autoproduction – 2011) 
Durée 46’45 – 10 Titres

http://www.info-groupe.com/gang
http://www.myspace.com/gangmusic

Un peu plus de deux années après avoir été condamné à écumer toutes les scènes de Normandie mais aussi d’ailleurs à la suite d’un « Hold Up » en bonne et due forme, le quartet de desperados le plus recherché sur une ligne droite tracée de Fécamp au Havre succombe aujourd’hui à la tentation et nous fait le coup de la « Récidive », mettant du même coup les autorités mais aussi ses fans sur les dents, d’autant que le méfait était prémédité et qu’il avait même donné lieu à une souscription. Autant dire que la détermination était forte et que c’est à grand renfort de leurs colts Gibson à six coups que les deux artificiers de la bande, Pascal Reny et Erik Lecroq, mais aussi leurs deux chauffeurs rythmiques, Freddy Suzzi à la basse et Steffy Pingeon à la batterie, s’en sont pris cette fois à la banque centrale du blues rock pour n’en repartir qu’une fois les caisses entièrement vidées de leur contenu. En guise de signature, Gang a comme toujours laissé sur les lieux du casse un digipack des plus explicites qui laisse entendre à qui en doutait encore que ces quatre gars là ne sont pas des rigolos, et ce ne sont pas les quelques balles perdues qui traînent dans les murs qui permettront à la police scientifique de prétendre le contraire !

Douze mesures, trois accords, une voix éraillée qui nous emmène du côté des USA, mais pas seulement, avec même en prime quelques grenouilles dans l’accent … Pas de doute, ce Gang là a été élevé au blues et au rock et il n’est pas prêt de renier ses racines, que ce soit quand il s’engage dans des reprises de classiques comme « It Hurts Me Too » ou « Cross The Line », dans des relectures de Gary Moore avec « There’s A Hole » voire carrément des Beatles avec un superbe « While My Guitar Gently Wheeps », mais aussi et surtout quand il se lance dans des compos qui tiennent plutôt bien le pavé, qu’elles soient collégiales comme « It’s Too Late » ou « All That Is Not Given Is Lost » ou individuelles comme « Liars » ou encore comme ce véritable cri du cœur qu’est « Blues For Gary ». Avec des riffs biens carrés et bien gras qui rappellent aussi bien ZZ Top que Rory Gallagher voire AC/DC, avec des soli tendus comme des arbalètes qui n’en font jamais ni trop, ni trop peu, avec une rythmique nourrie à l’envie et à l’expérience acquise en commun à la scène, avec une véritable dynamique de groupe qui pousse chacun à donner le meilleur de soi même mais aussi à inviter l’autre à en faire autant, Gang nous fourre entre les deux yeux la bastos imparable, celle qui te fait un trou gros comme le poing en plein milieu du front et qui te scotche pour un sacré bout de temps à un album tellement collant qu’on a du mal à le sortir de la platine. Lâchez les chiens, Gang est en cavale et on n’a pas fini d’en entendre parler !