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DOIN’ JUST FINE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 27 décembre 2011
 

Weight of your soul
(Autoproduction – 2011)
Durée 17’24 – 5 Titres

http://www.doinjustfine.com

Persévérant dans une démarche qui le conduit à évoluer hors des modes et hors des chemins trop bien tracés, Doin’ Just Fine est encore et toujours ce trio strasbourgeois qui propose sa musique sur vinyle ou en téléchargement et qui s ‘évertue à jouer du rock comme on le faisant avant, avec de la sueur, des tripes et forcément un peu de bière pour entretenir la consistance de la chose. Formé en 2008 par Robert Myer, le groupe a connu quelques modifications dans sa structure et c’est après avoir accueilli en son sein le batteur Philip Catt qu’il sortira début 2010 son premier EP, l’excellent et survolté « 5 Lovesick Punk Rock Songs » qui laissera forcément des traces dans les platines mais aussi sur des planches que Doin’ Just Fine s’attache à faire brûler partout sur son passage avec une musique qui rappelle autant Nirvana que Johnny Cash. Près de deux ans plus tard, les Alsaciens remettent le couvert et nous en mettent une fois encore plein la vue avec un deuxième EP qui n’a pas fini de réjouir les amateurs de belles guitares et de belles voix !

Des déluges purement rock et des délires follement punk, des détours par le folk ou la country pour mieux mettre l’accent sur la folle diversité dont font preuve les trois musiciens, avec Doin’ Just fine, c’est gaz et eau chaude à tous les étages et ce n’est pas demain que la musique du trio se laissera rattraper par la morosité et encore moins par la crise, « Weight Of Your Soul » s’efforçant à chaque instant d’en donner au public bien plus que pour son argent et fignolant avec le plus grand soin non seulement le contenu même des morceaux mais aussi leur production et plus largement la qualité d’un son qui ne manque pas de grain. Partie comme un énorme coup de pied au cul avec « Lucky Victim », la galette se décline sur sa face A entre mélancolie latente et descente de manche à la sauce punk avant de se laisser retourner et de nous transporter du côté de chez Johnny Cash avec un tittle track insoutenable en terme de lourdeur et de chaleur et de nous achever entre le puissant et bluesy « Departure » et le délicatement folk « Say Hello ». Changeant de ton d’un morceau à l’autre sans pour autant perdre ni de son intérêt, ni de son homogénéité, Doin’ Just Fine démontre à chaque instant qu’un groupe de rock est une réunion de diverses sensibilités et que toutes ses sensibilités mises bout à bout peuvent donner naissance à une musique riche, variée et surtout sincère. La route ne fera que confirmer toutes les bonnes choses entrevues dans les deux premiers ouvrages d’un groupe qui nous jure ses grands dieux qu’il nous offrira son premier album en 2013. En attendant, il y a déjà là matière à se régaler !