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VENDEURS D’ENCLUMES pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 21 décembre 2011
 

Décadrant
(Macabane – 2011) 
Durée 46’29 – 10 Titres

http://www.vendeursdenclumes.com
http://www.myspace.com/vendeursdenclumes

Dix années après sa naissance à Orléans, ce sextet affiche à son palmarès pas moins de trois albums et autant de centaines de concerts données dans tout l’hexagone mais aussi en Russie et au Québec où sa chanson jazz maximaliste aura eu tout le loisir d’être appréciée à sa juste valeur. Découverte du Printemps de Bourges deux ans après leur création, ces Vendeurs d’Enclumes s’adjugeront ensuite divers prix dans des festivals comme Chorus des Hauts de Seine en 2006 ou encore Alors Chante mais aussi Rire & Rock en 2010 ! Une véritable consécration pour Valérian Renault au chant, Vincent Lenormant aux guitares et aux accordéons, David Sevestre et Cyrile Boudesocque aux saxophones, Nicolas Le Moulec à la basse et Matthieu Hénault à la batterie qui reviennent aujourd’hui avec « Décadrant », un opus théâtral et énergique dans lequel on se plait à perdre puis à reprendre pied, entraîné dans le mouvement par des Vendeurs d’Enclumes qui n’ont pas leur pareil pour remporter le marché !

Il y a en premier lieu ce cachet typique des anciens chansonniers qui nous aspire dans un univers un peu vintage, un monde à la mode Nougaro qui aurait évolué avec son temps et qui aurait réussi à se propulser de force dans un nouveau millénaire où les machines et l’electro ont de temps à autre leur mot à dire dans un registre jazzy en diable mais aussi très largement ouvert vers l’innovation … La voix est ferme, la plume assurée, convaincante, les mélodies prenantes, soigneusement relevées de cuivres et toujours ponctuées de petits arrangements soignés qui caressent l’oreille en même temps qu’ils grattent aux tympans et c’est sur fond de textes intelligemment travaillés que nos Vendeurs d’Enclumes nous servent des poèmes irrésistibles comme « C’est pas mon genre », « Je me méfie des mots » ou encore « Le libre arbitre ». On se prend à voyager en pointillé entre les époques, entre les genres, on entrevoit en filigrane Brel et Leprest mais aussi à l’occasion Bowie et Led Zeppelin et c’est un perpétuel dépaysement qui nous est offert, tant et si bien qu’une fois arrivé au bout de « Décadrant », c’est presque spontanément que l’on y retourne, histoire aussi de voir si l’on n’a pas laissé passer un détail, une subtilité … Il faut avouer qu’il y en a tellement que c’est tout à fait pardonnable de ne pas toutes les voir d’un seul coup ! Un album indiscutablement appelé à bonifier avec le temps …