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ASPIRATEUR DE LANGUE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 20 décembre 2011
 

Sweet
(Autoproduction – 2011) 
Durée 16’31 – 4 Titres

http://www.aspirateurdelangue.com/
http://www.myspace.com/aspirateurdelangue

Mis en service au beau milieu des années 2000, Aspirateur De Langue est un combo nantais dont bon nombre de membres commettent également une musique surprenante au sein du projet parallèle Anti-Fiasco né pour sa part quelques années plus tard. Il n’y a donc pas grande surprise à découvrir que la fusion ultime entre pop, trash, jazz, country et punk est ici aussi une véritable raison d’être et c’est encore et toujours piloté par le chanteur et guitariste Kévin Hill que le combo a déposé dans les bacs indépendants un premier album, « Guily Guily Show Bar », à la fin de l’année 2008, s’attachant dans la foulée à emmener sa musique sur la route et à installer un climat très typé 70’s qui n’a pas grand chose à envier à Mr Bungle … Complexe mais séduisant, Aspirateur De Langue proposait en avril dernier « Hot », le premier volet d’un triptyque appelé à devenir son second album, et confirmait début décembre avec le second opus, « Sweet », le troisième, « Desire », étant pour sa part déjà annoncé pour mi-2012 !

Torturées, barrées, délurées mais en même temps carrément enivrantes, les compositions du quintet vous en mettent plein la tête dès les premières notes du génial « Sweet », un morceau démarré en forme de dégringolade sans parachute puis lentement mais sûrement amené vers des terrains plus stables et surtout moins pentus … Avec un petit quelque chose de psychobilly mais avec aussi de forts relents free jazz et surtout une approche des plus progressives du rock, Aspirateur De Langue n’a plus ensuite qu’à dérouler le long ruban de son délire où le saxophone s’associe à une dualité de guitares électriques et acoustiques pour nous abreuver de ses « Walkyrie Disco », « Constipated » et autres « Soberty ». Revendiquant haut et fort une sorte de fusion des plus larges et des plus ouvertes, ce groupe de doux dingues au nom tellement improbable que beaucoup n’auraient pas osé l’utiliser nous dépose de fort belle manière le deuxième tiers d’une œuvre que l’on prédit déjà irrésistible une fois qu’elle sera définitivement achevée et surtout assemblée. Il faut sortir des sentiers battus pour se faire remarquer, que ce soit en bien ou en mal, et même si la musique d’Aspirateur De Langue n’est pas faite pour plaire à tout le monde, au moins aura t’elle l’intelligence de ne laisser personne indifférent. Bien joué !