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THE KEYS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 19 décembre 2011
 

Long time no sea
(Another Record – 2011) 
Durée 39’46 – 8 Titres

http://thekeys.fr 
http://www.another-record.com

Musicien aux expériences multiples, Boris Paillard s’est installé à Montréal en 2006 après avoir roulé sa bosse dans divers registres musicaux comme le ska-punk où il maniait le saxophone, comme le rap où il jouait les MC ou encore comme la musique traditionnelle cajun où il officiait en tant que bassiste … Difficile donc de savoir à quoi s’attendre en découvrant « Long Time No Sea », un ouvrage au look faussement triste dans son digipack maison aux allures urbaines mais au contenu tellement chaleureux que l’on ne peut qu’y succomber. Imaginé en forme de carnet de voyage aux couleurs forcément très world, ce septième album de The Keys nous emmène en compagnie d’une foule de musiciens de passage vers trois destinations qui ont particulièrement été importantes dans le passé récent d’un artiste qui s’y est posé pour fignoler huit pièces avec tellement d’inspiration que l’on est directement sur le cul en les découvrant. Les Antilles et plus précisément la Guadeloupe, les Etats Unis du côté de Portland, Los Angeles, Cody et Asheville et enfin le Canada et la mégalopole de Toronto, voilà les escales naturelles d’une tartine aux accents glamour qui n’a pas fini de nous enchanter à grand renfort de cuivres explosifs, de cordes lancinantes et de percussions fédératrices. Partagé entre des accents africains et des connotations rock avec une touche de klezmer et une autre de folk pour faire bonne mesure, « Long Time No Sea » s’ouvre à l’auditeur comme une accueillante aventure dans laquelle les paysages traversés se mélangent, se bousculent parfois, finissant par donner naissance à une sorte de no man’s land d’où s’extirpent avec un certain sens de l’ingéniosité des titres comme « If Not The Best », « Next To Nothing », « Where Is My Miracle ? » ou « There Is No Next Time » … On se laisse surprendre mais aussi et surtout convaincre, on y a tranquillement pour prendre la température et dès la seconde écoute, c’est tout entier que l’on se baigne dans un album qui se veut un peu pop et pourtant en même temps très décalé avec le reste de la production affiliée au genre. Ce ne se raconte pas, ça se découvre par soi même !