dimanche, 18 décembre 2011
The wörld is ours – Vol. 1
(EMI Music – 2011)
Durée 59’51 + 57’01 – 13 + 13 Titres + DVD 200’ environ http://www.imotorhead.com
http://www.myspace.com/motorheadofficial 
Passé maître incontesté dans l’art de sortir à chaque fois la rondelle qui déchire la tienne, Motörhead est à la musique live ce que les Beatles ou Elvis Presley sont à la musique dead et c’est une fois encore la craquerie ultime que le combo le plus dingue de la création offre à ses fans avec un coffret, et ce n’est que le volume 1, qui réunit tout ou partie de pas moins de trois concerts du bombardier, et non des moindres puisque l’on retrouve la bande à Lemmy à Santiago du Chili sur une prestation de 90 minutes mais aussi à New York pour 20 minutes de show et à Manchester pour un peu moins d’une demi-heure de live … De quoi se prendre une bonne grosse déflagration en pleine tête et se régaler des classiques parmi les classiques que le groupe distille avec toujours autant de force et de ferveur après tant de temps passé sur la route. Ils s’appellent Motörhead et jouent du rock’n’roll, à force de le répéter tout le monde ou presque l’avait compris. Ce que certains ignoraient peut être, c’est qu’ils n’ont pas perdu un poil d’efficacité et d’envie et ça, « The Wörld Is Ours » en est une fois encore la preuve par l’exemple ! La rampe de Marshall collée au plus proche de l’arrière train, la voix puissante et travaillée à grand coup de Jack, la Rickenbacker brandie comme un sceptre, Lemmy est unique en son genre, indestructible, impénétrable, imprenable, un peu à l’image d’une forteresse du rock … A ses côtés, la paire de mercenaires qui épaule ses riffs passerait presque pour une œuvre de bienfaisance si elle ne s’échinait à suivre la mesure à la lettre et à mettre ses pas dans ceux d’un colosse au grand cœur et à la langue bien pendue. Phil Campbell aux guitares et Mikkey Dee à la batterie ne sont pas des perdreaux de l’année et ils le démontrent à la force des médiators et des baguettes sur un lot dense et intense de titres incontournables comme « Stay Clean », « Over The Top », « I Know How To Die », « Ace Of Spades » et autres « Overkill », rien que du convenu diront les blasés, certes, mais de manière fuckin’ efficace leur répondront les vrais fans, et en forme de régal pour l’amateur de beaux instruments en plus puisque Mister Phil Campbell déballe tout ou presque de son imposante collection de guitares ! Après une heure et demi de folie, on passe en un clin d’œil de Santiago à Manchester où l’on retrouvera Michael Monroe en guest vocal sur « Born To Raise Hell » au bout des six titres extraits du concert de l’Apollo puis carrément à New York où Motörhead accueillait Doro et Todd Youth pour un « Killed By Death » d’anthologie à deux guitares mais aussi et surtout à deux voix, l’amateur de belles plantes qu’est Lemmy trouvant une fois encore pour l’occasion une complice de choix et accessoirement un décolleté avantageux où plonger entre deux lignes de basse. Trois interviews bonus pour un total de quand même une quarantaine de minutes, au demeurant souvent intéressantes, deux CD des concerts pour la version spéciale, du vinyle pour les amateurs du genre, du Blu-ray pour les plus modernes, il y a à boire et à manger à la table de Motörhead mais une chose est certaine, quitte à se payer une phénoménale gueule de bois le lendemain au réveil, on n’en laissera pas la moindre miette pour les autres ! « The Wörld Is Ours » … And this is only Volume 1 ! |
