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SHEHERAZADE - LES MILLE ET UNE NUITS aux FOLIES BERGERES (75) pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 07 décembre 2011
 

SHEHERAZADE – LES MILLE ET UNE NUITS
FOLIES BERGERES – PARIS (75)
Le 6 décembre 2011

http://www.sherazade1001nuits.com/

Remerciements : Emma Soriano (New York Ent.), Fawzi Meniri (Live Nation) 

Un mois tout entier de représentations dans le superbe music hall des Folies Bergères, cela méritait bien que Live Nation qui produit le spectacle et Félix Gray qui l’a imaginé et écrit invitent pour une soirée VIP quelques éminents représentants de la jet set parisienne … C’est donc dans le hall que badauds et photographes salueront l’arrivée des happy few du soir parmi lesquels on compte le réalisateur Gérard Pullicino, la chanteuse Régine, le comédien Cartouche, le mannequin Barbara Cabrita, la chanteuse Kayna Samet ou encore Sonia Rolland, l’ultime Miss France du dernier millénaire et quelques autres encore venus prendre la pose devant le stand à l’effigie du spectacle … 


Mais c’est côté salle que réside l’intérêt majeur de cette relecture épatante de l’histoire de Solimane qui nous est contée par le Vizir Diran, père de Shéhérazade et de Jasmina et narrateur de cette aventure où fourmillent chanteurs, danseurs mais aussi musiciens. L’histoire des mille et une nuits revue et adaptée en un spectacle musical digne des meilleures productions de Broadway et proposée par une troupe dans laquelle on reconnaît Philippe Berghella en Solimane et Rita Tabbakh en Shéhérazade mais aussi nombre d’artistes véritablement entrés dans leur rôle pour un show « à l’orientale » dans lequel la musique est à l’occasion partiellement interprétée en live par des ouds, violons et darboukas !

Des décors à couper le souffle nous emmenant au cœur du Palais de Solimane mais aussi dans les rues, une mise en scène impressionnante de réalisme, des détails soignés et des effets soigneusement préparés avec par exemple un génie qui sort de la lampe de façon plus vraie que nature où les filles du harem qui traversent les murs … On y ajoute les danseuses du ventre triées sur le volet et plus convaincantes les unes que les autres et on ne tarde pas à comprendre pourquoi le public adhère instantanément à un spectacle ponctué de chansons comme « Les parfums de ta peau », « La danse des sept voiles », « Les lumières de l’Orient », « Ce qui ne nous tue pas », « Dors » ou encore « Pour qu’elle revienne ».

Véritable moment de plaisir grâce à une mise en scène intelligente d’Yves Desgagnés, le spectacle scindé en deux actes monte progressivement en intensité et s’appuie autant sur le talent de comédien et de danseur des artistes que sur des voix toujours très habilement utilisées pour faire ressortir des émotions fortes qui se transportent très spontanément de la scène à la salle, les frissons gagnant très vite les premiers rangs mais aussi les autres dès que le Vizir Diran se met à pleurer sa fille et la chaleur reprenant rapidement ses droits dès que Jasmina invoque le pardon  pour son acte.

On se régale de bout en bout non seulement grâce au talent des personnages principaux mais aussi de la sorcière Djinninia ou encore du génie et enfin grâce au charme et à l’agilité athlétique mais toujours très élégante de danseurs et danseuses qui, à l’image de l’eunuque qui mène la revue, font preuve d’une véritable cohésion d’ensemble … Félix Gray, visiblement ému, qui viendra saluer la salle mais aussi et surtout une très belle équipe, a de quoi être fier d’être à l’origine d’une comédie musicale qui, après avoir été un des spectacles majeurs au Québec depuis quelques années, est en passe de devenir l’évènement musical parisien de cette fin d’année ! A découvrir aux Folies Bergères jusqu’au 31 décembre 2011 …

Fred Delforge – décembre 2011