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MAYO HUBERT pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 10 décembre 2011
 

Mayo Hubert
(One Way’s – 2011) 
Durée 44’50 – 12 Titres

http://oneways.fr

Sept années passées à accompagner Tchavolo Schmitt auront permis à Mayo Hubert de se faire remarquer comme l’un des plus brillants guitaristes de swing manouche de sa génération mais pour ce jeune guitariste originaire de Lorraine, voler également de ses propres ailes et se faire reconnaître comme le formidable soliste qu’il est était devenu important au point qu’il livrera dès l’année 2004 un premier album, « Swing Mayo », resté malheureusement quelque peu confidentiel. Bien décidé à ne pas en rester là, le guitariste et compositeur a repris cette année le chemin des studios en compagnie de Francko Mehrstein à la guitare rythmique, de Gino Roman à la contrebasse et même de Laurent Maur qui bouscule quelque peu les conventions du jazz manouche en jouant de l’harmonica sur l’ouvrage. Et comme il n’est jamais à cours d’idées, Mayo Hubert a même invité quelques brillants personnages à le rejoindre de temps à autres sur un deuxième album dans lequel il a mis ses passions, ses amours et ses amitiés en saupoudrant le tout d’une grosse dose de guitare et d’autant de piment … 

Il a choisi de donner une allure moderne et innovante à son swing et pour mieux mettre cet état de fait en avant, Mayo Hubert n’hésite jamais à sortir des structures traditionnelles pour y aller de ses improvisations de guitare à la fois pleines de finesse et de force. Pas besoin de voix pour faire passer le message d’une musique empreinte de nostalgie et en même temps d’espoir, les notes y parviennent déjà largement et des gammes chromatiques au jeu de guitare saccadé inhérent au genre, les quatre musiciens n’en finissent plus de faire des étincelles pour nous régaler de pièces originales qui nous entraînent d’une « Ballade dans la nuit » jusque « Rue des sapins » en passant par « Chez Michel », « For Gina », « Caravan de Santino » ou encore « One Way’s ». On saluera l’idée ingénieuse d’incorporer l’harmonica à une musique qui traditionnellement se contente de l’accordéon et qui y gagne pour l’occasion quelques gammes supplémentaire pour finir de donner une autre palette de couleurs à un album où l’on remarquera encore la guitare classique de Samson Schmitt venue agrémenter un superbe « Feelings For Dorado » mais aussi la présence de Gino Haag, le jeune fils de Mayo Hubert, invité comme il se doit à accompagner son père sur une cover de Django, « Le soir ». Sans prétention aucune mais avec un cœur énorme et une tête pleine d’idées, Mayo Hubert nous livre un album qui pourrait bien faire figure de référence !