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JUDY COLLINS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 10 décembre 2011
 

Bohemian
(Naive – 2011) 
Durée 43’51 – 11 Titres

http://www.judycollins.com

Cinquante années de chansons et un premier Grammy Award décroché dès 1968, l’année même où Stephen Stills lui avait produit son album « Who Knows Where The Time Goes », on peut dire que la carrière musicale de cette artiste activiste socialement très engagée a été riche et intense, Judy Collins se révélant être, outre une excellente chanteuse et musicienne doublée d’un songwriter au talent incontesté, une interprète complète qui a repris dans le texte et avec un réel bonheur des monstres sacrés tels que les Beatles, Bob Dylan, Leonard Cohen, Joni Mitchell ou encore Jacques Brel. Déjà à la tête d’une liste d’albums longue comme le bras, Judy Collins n’en renonce pas pour autant à une envie et un plaisir de chanter et c’est en s’installant la plupart du temps au piano qu’elle a une fois encore fait le grand tour de son imagination pour nous offrir au milieu se ses propres compositions quelques relectures parmi les plus réussies.

La voix toujours aussi assurée et chaleureuse de Judy Collins n’a pas beaucoup à se forcer pour nous emmener dans un univers accueillant et convivial où l’on trouve immédiatement ses repères et si elle se laisse de temps en temps rejoindre par celle d’Olabelle, de Shawn Colin ou encore de Kenny White, c’est surtout pour mieux mettre en évidence toute l’étendue d’un timbre qui colle au plus juste à un répertoire dont la couleur dominante est indiscutablement folk mais auquel la chanteuse apporte des cachets très luxueux qui nous dirigent vers des genres comme le jazz voire même la soul. De Joni Mitchell et « Cactus Tree » à Woody Guthrie et « Pastures Of Plenty », on en passe par le traditionnel « All The Pretty Horses » et par « The Desperate Ones » de Jacques Brel mais aussi par de superbes originaux comme ce « Morocco » ponctué de violoncelle, comme « Wings Of Angels » servi dans son plus simple appareil entre piano et chant ou encore comme les superbes « In The Twilight » et « Big Sur » qui finissent de donner à cet album ses lettres de noblesse. A soixante dix ans passés, Judy Collins n’a plus grand chose à prouver de son talent et c’est pourtant en mettant tout son cœur et toute son âme dans la balance qu’elle nous offre une fois encore un véritable chef d’œuvre … Si les diamants sont éternels, celui là en est assurément un !