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ALLAIN LEPREST pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 09 décembre 2011
 

Symphonique
(Tacet – L’Autre Distribution – 2011) 
Durée 50’59 – 13 Titres

http://www.tacet.fr
http://www.myspace.com/allainlepresquofficiel

Il y a des œuvres tellement fortes que rien ne peut les arrêter, pas même la disparition de celui qui les a imaginées … C’est un peu ce qui s’est produit avec « Symphonique », un album qu’Allain Leprest voulait tellement qu’une fois l’heure de son rendez-vous avec l’éternité arrivée, ses amis et complices ont souhaité achever le travail que le poète n’avait su lui-même amener à son terme. C’est ainsi que Didier Pascalis qui a réalisé et produit l’ouvrage a fait appel à ceux qui avaient rejoint l’artiste « Chez Leprest » pour enregistrer les morceaux qu’Allain n’avait pas eu le temps de graver lui-même dans la bande, Romain Didier se chargeant pour sa part de la direction musicale et des arrangements tandis que l’Ensemble Orchestral des Hauts de Seine dirigé par Laurent Brack emmenait vers des sommets inaccessibles les vers d’un des auteurs les plus imaginatifs et les plus passionnants que la langue française ait jamais connu …

Des treize poèmes appelés à donner naissance à « Symphoniques », Allain Leprest n’aura eu le temps d’en enregistrer que sept mais laisser dans un tiroir ce qui restera les dernières traces discographiques de cet activiste de la plus belle des espèces, de cet électron libre au talent si fort qu’il en devenait irrésistible, aurait été un véritable crime … Alors les fidèles parmi les fidèles ont répondu présent et on prêté leur voix mais aussi leur âme à l’œuvre la plus folle et la plus ambitieuse de Leprest, Jehan, Christophe, Kent, Daniel Lavoie, Enzo Enzo et Sanseverino s’efforçant d’entrer de leur mieux dans le costume un peu froissé de leur ami et d’interpréter à sa manière plus qu’à la leur des titres comme « Le temps de finir la bouteille », « Où vont les chevaux quand ils dorment », « C’est peut-être », « D’Osaka à Tokyo », « Arrose les fleurs » et autres « SDF » qui faisaient défaut aux « Il pleut sur la mer », « Martainville » ou « Good Bye Gagarine » pour que l’œuvre soit entière mais aussi et surtout unique et magistrale. Les orchestrations parfaites renforcent encore un peu plus cette sensation étrange qui se dégage naturellement d’un album auquel on n’osait même plus croire et qui pourtant s’ouvre en grand à un public et à des fans qui ne pourront que s’émerveiller et s’émouvoir devant tant de belles choses … De là où il est, Allain Leprest est sans doute lui aussi fier et terriblement ému de voir ses amis l ‘épauler dans le dernier souffle qu’il n’aura pas été en mesure de pousser entièrement lui-même. L’amitié a cela de formidable qu’elle est capable de donner naissance à des choses formidables … Les grands poètes ne meurent jamais vraiment et avec « Symphonique », Allain Leprest est appelé à vivre pour encore des années dans le cœur de ceux qui aiment les beaux vers !