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HARRISON KENNEDY pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 08 décembre 2011
 

Shame the devil
(Electro-Fi Records – 2011) 
Durée 52’24 – 14 Titres

http://www.harrisonkennedy.ca
http://www.electrofi.com

Entré dans sa cinquième décennie de carrière musicale, Harrison Kennedy est ce qu’il convient d’appeler un des grands musiciens du blues dans le sens le plus large du terme puisqu’il ne s’est jamais contenté de créer et de jouer la musique que l’on attendait de lui pour au contraire défricher de nouveaux terrains et explorer voire même créer d’autres styles … Pour nous régaler de ses créations, cet artiste canadien auréolé de multiples prix plus prestigieux les-uns que les autres n’a jamais lésiné sur les instruments et outre ses guitares, banjos et autres mandolines, c’est en attrapant tantôt des percussions, tantôt un harmonica qu’il accompagne une voix à ranger parmi les plus chaudes et les plus variées. Accompagné de Keith Lindsay aux claviers, Alec Fraser à la basse et Matt King à la guitare électrique, Harrison s’est offert deux ans après l’excellent « One Dog Barkin’ » un nouvel effort diaboliquement attirant …

Le bluesman de l’Ontario a bien compris que c’est en jouant sur le mélange entre le blues de ses racines et celui de demain qu’il parviendrait à conserver son originalité et sa fraîcheur de ton et c’est en usant de cette particularité qu’il s’attache à mélanger blues-vintage et nu-blues avec en prime des petits accents folk qui viennent de temps à autres agrémenter un tout qui se montre rapidement irrésistible. Si le blues n’est pas un exercice facile et qu’il est trop facilement associé à la peine, à la douleur, Harrison Kennedy sait au mieux lui apporter des colorations plus joyeuses et des intonations plus fraîches pour l’emmener un peu plus loin et lui permettre d’ouvrir d’autres horizons aux amateurs éclairés mais aussi au profane qui le croise au détour d’un bac. A grand renfort de ses « Cats In The Window », « That’s Just Stupid », « Musta Bin The Devil », « Music To My Ears » et autres « Shake Em Free », l’artiste parvient à séduire, à convaincre, à interpeller voire même à surprendre grâce à une voix parfois poussée délibérément très loin dans les aigus mais aussi grâce à un talent d’interprète hors du commun et enfin grâce à un don d’écriture qui se laisse généralement rattraper par un charisme de tous les moments qui fait que dès la première rencontre et dès la première note qu’il propose, tout le monde est sous le charme d’un musicien comme on n’en fait plus, où alors trop rarement. Un album indispensable, comme tous les autres d’ailleurs !