mercredi, 07 décembre 2011
Héros ordinaires
(@uto-prodz Productions – 2011)
Durée 38’49 – 10 Titres http://www.myspace.com/aguelenna
 Voilà une formation parisienne qui semble avoir fait le choix de ne pas perdre de temps puisque depuis sa création en 2007 et la stabilisation de son line up deux ans plus tard, c’est déjà le quatrième effort qu’il livre en pâture à ses fans, accompagnant en prime sa production discographique de concerts créés en compagnie d’une scénographe … Dynamique et prolixe, Aguelenna cultive avec un certain talent la pop et le rock et s’arrange toujours pour que les deux se rejoignent autour de la voix puissante et racée de Marie Beaurepaire mais aussi des guitares d’Eric Lacan, de la basse de Cyrille Crespi et des drums de Thierry Durighello. Habitué à la musique qui circule de manière dématérialisée, le quartet sait aussi se faire remarquer sous forme de clip et c’est en faisant un grand pas en avant sur le chemin de la maturité qu’il nous présente « Héros ordinaires », un album qui comme son nom l’indique persiste et signe dans une poésie écrite dans la langue de Noir Désir !
Des grosses guitares pour mettre en avant son côté le plus rock, des rimes soignées et des refrains travaillés pour que le côté pop se fasse omniprésent, Aguelenna a tout compris de l’art et de la manière de se rendre non seulement attachant mais aussi et surtout efficace et ne se prive pas d’en user, voire d’en abuser, tout au long d’un ouvrage direct et puissant comme un uppercut ! Une dizaine de titres, autant d’hymnes potentiels, les Parisiens n’y vont pas avec le dos de la cuillère et nous en mettent plein la vue et plein les oreilles avec des chansons taillées sur mesure pour convaincre les amateurs d’énergie brute mais aussi de mélodies chiadées et de tempos bien balancés. Capables de tenir la distance avec celles que l’on taxe généralement de chanteuses à voix, Marie se voit secondée par un véritable groupe qui a compris que c’est en faisant corps avec elle qu’il parviendrait à rendre ses compositions à la fois fortes et riches, voire carrément irrésistibles pour certaines d’entre elles, et c’est à grands coups de « Mon idéal », « V.I.P. », « La faille » et autres « Soldes d’août » qu’Aguelenna parvient à faire de ces « Héros ordinaires » des personnages presque comme tout le monde que l’on croiserait volontiers au détour d’une rue, d’une platine ou mieux encore, d’une scène. Passer à côté d’un album de cette trempe relève de l’erreur tellement grossière qu’elle en deviendrait presque impardonnable ! Qu’on ne vienne pas ensuite nous dire qu’on ne vous avait pas prévenus … |
