| BOB MARGOLIN with MIKE SPONZA BAND
|
|
|
|
|
|
Ecrit par Fred Delforge |
|
|
|
lundi, 05 décembre 2011
Blues around the world
(Vizztone – 2011)
Durée 45’15 – 12 Titres http://www.bobmargolin.com
http://www.mikesponza.com 
La rencontre d’un des grands adeptes du blues de Chicago et d’un pur défenseur de la cause européenne ne pouvait décemment donner autre chose qu’une musique originale et c’est non pas en opposition mais bel et bien en complémentarité que Bob Margolin, guitariste historique du Muddy Waters Band dans les années 70, et Mike Sponza qui a découvert le blues à l’adolescence au travers d’un album live de Muddy Waters sur lequel Margolin officiait, ont appréhendé cette collaboration non seulement sur la route amis aussi sur un album fort agréable où l’on retrouve Mauro Tolot à la basse et Moreno Buttinar aux drums. Enregistré en seulement deux jours au début de l’été 2011, « Blues Around The World » est un complément essentiel aux concerts que donnent actuellement les deux guitaristes mais aussi une belle démonstration de blues au sens le plus large du terme. Ajoutez-y un petit message personnel de Steady Rollin’ Bob Margolin et vous voilà avec un ouvrage qui en arrive parfois à être touchant … Une majorité de compositions de Bob Margolin mais aussi deux titres de Mike Sponza et quelques reprises soigneusement choisies, voilà le programme de trois bons quarts d’heure d’un blues que le génial guitariste awardisé à plusieurs reprises nous invite à découvrir sur un album où sa voix sait se faire chaude, convaincante et carrément enchanteresse ! Les deux guitares se rejoignent sans jamais se bousculer, Mike Sponza prenant soin de stimuler voire de titiller le jeu de son aîné non pas pour s’y opposer mais tout simplement pour créer un climat de saine émulation qui au bout du compte se révèlera profitable à l’œuvre dans son ensemble. On en passe ainsi par une série de titres qui avance crescendo et qui nous emmène de « Lost Again » jusqu’à « The Door Was Open » en traversant les deux titres de Mike Sponza que le guitariste italien chante lui-même, « Rather Than Being Free » et « It’s Hard To Be On The Road », mais aussi quelques brûlots dans le genre de « Blues Lover », « Ice Or Fire » ou bien évidemment un « Rollin’ And Tumblin’ » à vous hérisser le poil ! Le fort joli bonus en fin d’album en fera peut-être sourire certains puisque la version de « Love In Vain » saupoudrée de l’harmonica de Richard ‘Rosy’ Rosenblatt a été en fait enregistrée suite à la fugue de l’animal de compagnie favori de Bob Margolin à qui le bluesman consacre en prime une page presque entière du livret en implorant son retour au bercail… On a beau afficher des allures de dur à cuire, il n’en reste pas moins que certains blues viennent parfois du plus profond du cœur ! Un album en forme de trait d’union entre Chicago et L’Europe à découvrir au plus vite et sans aucune arrière pensée … |
